SAMEDI 16 MARS 2024 | 9h - 17h
JOURNÉE AfB / LWSM / EPhEP
Une politique du commun peut-elle encore être à l'ordre du jour, et laquelle?
SAMEDI 16 MARS 2024 | 9h - 17h
JOURNÉE AfB / LWSM / EPhEP
Cette Journée rend hommage à l’itinéraire de Jean Garrabé (1931-2020), passeur polyglotte des savoirs et des époques, qui sut interroger l’originalité et la complexité de la discipline psychiatrique, à travers ses fonctions d’enseignant, d’animateur institutionnel et de clinicien.
Le sujet a nécessairement affaire au Réel : par le fait même qu’il parle, il est marqué par une perte, un reste impossible à symboliser et à imaginariser que nous nommons le Réel. Les cultures construisent depuis toujours des discours pour parer cet impossible.
Dans le fil du travail mené avec Claude Jamart, nous nous intéresserons au cours de cette journée aux discours mythique (dont la divination fournit le paradigme), scientifique / médical et psychanalytique comme trois constructions hétérogènes qui, chacune selon ses spécificités, permettent de faire avec la compacité inentamable du Réel en le nouant au Symbolique et à l’Imaginaire
La psychanalyse au chevet de la politique ?
Trois passions enflamment aujourd’hui la cité : De sa position marginale, qu’en aurait à dire le citoyen psychanalyste ? Freud n’a cessé d’intervenir, Lacan jamais. Et nous ? Ch. Melman
- la nationaliste, avec son horizon guerrier
- la consumériste, avec la stupeur intellectuelle provoquée par la fascination de l’objet, et la revendication de lui faire face avec dignité
- la morale enfin, en quête d’un ordre impossible alliant rigueur et permissivité.
Parce que la guerre ; la psychanalyse à l’épreuve de la violence
Chacun se rappelle le questionnement de Freud sur la guerre et l’importance des conflits nationaux pour le développement de sa théorie. Celle du traumatisme notamment.
Quelles questions nous posent les guerres d’aujourd’hui ? Sont-elles différentes ? Auraient-elles à nous apprendre plus sur la rhétorique de nos actuels discours ?
Et si notre pratique du discours analytique veut aller au-delà de l’humanitaire, quelles conditions pour des effets thérapeutiques attendus ? Comment sans rester fascinés ou sidérés par l’imminence de la mort transmettre ce que la psychanalyse permet de renouer par la parole, là où la violence semble l’avoir désarticulée ?
Comment la démarche analytique dans sa différence d’avec les séduisantes techniques enseignées et pratiquées pour traiter le post-traumatique, dans ces contextes extrêmes peut-elle rappeler au sujet qu’il peut savoir ?
Omar Guerrero