Textes de référence

Entretien de Jean Garrabé avec Nicolas Dissez et Clément Fromentin

"Les découvertes en psychiatrie sont inséparables de leur contexte"

 

Entretien avec Jean Garrabé, réalisé à son domicile, le 24 février 2017 par Cl. Fromentin et N. Dissez. Transcription revue et corrigée par l’auteur.

 

Dr Jean Garrabé 2017

 

Entretien de Jean Garrabé avec Nicolas Dissez et Clément Fromentin

Nazir Hamad : Les deux figures de l'étranger

Nous connaissons tous au moins deux étrangers, un troisième est celui de Camus. Il est étranger parce qu’il n’a pas de nom propre. D’abord, l’étranger est celui qui est de l’autre côté de nos frontières nationales, le deuxième est celui qui nous habite et qui nous inquiète.

Nazir Hamad : Les deux figures de l'étranger

Alain Didier Weil : les 3 surmois

Lacan a exceptionnellement parlé des qualités qu’il estimait presque nécessaires dans la pratique de l’analyse. Quelles qualités pourraient l’analyste supposer avoir, exceptionnelles, car il y a comme toujours une exception à ma connaissance. Il a dit une fois, dans un voyage en Italie, qu’un analyste qui ne connaîtrait pas l’enthousiasme ne serait peut-être pas dans les meilleures conditions pour guider une psychanalyse. Alors « enthousiasme », étymologiquement, ça signifie « endieusement ».

Alain Didier Weil : les 3 surmois

Stéphane Thibierge au sujet des « Discours de Tokyo » de Jacques Lacan

Nous publions ici d'assez larges extraits de deux conférences de Lacan données à Tokyo en avril 1971. L'une appelée « Le discours de Tokyo », prononcée le 21 avril à l'occasion d'une rencontre organisée par le professeur Takatsugu Sasaki chez l'éditeur Kobundo, qui a publié l'édition japonaise des Ecrits.

L'autre, du 22 avril, est désignée sous le titre « Entretien à l'université de Tokyo ».

Stéphane Thibierge au sujet des « Discours de Tokyo » de Jacques Lacan

Bernard Vandermersch : Particularités du transfert dans les psychoses

Je suis amené à vous parler de choses assez simples mais difficiles à justifier notamment comment s'y prendre avec les psychotiques. Je crois que j'avais donné un sous-titre ''Particularités du transfert psychotique'', ce qui justifie le problème des méthodes en provenance de la psychanalyse quand elle s'adresse à des psychotiques.
Quelques remarques introductives : Aujourd'hui la classification internationale ne reconnaît pas l'adjectif « psychotique » sauf, appliqué à une catégorie de symptômes. Le terme de « psychose », lui, a été abandonné de même que le mot « psychotique » donc pris comme substantif : ''un psychotique''.

Bernard Vandermersch : Particularités du transfert dans les psychoses

Marc Darmon : Le président Schreber

Ce soir, nous allons continuer notre exploration des Cinq psychanalyses de Freud, en nous intéressant au cas du Président Schreber. Alors ce n’est pas véritablement une analyse, puisque c’est un ouvrage essentiellement que Freud a examiné, en prenant en compte de façon tout à fait remarquable et passionnante – il y a beaucoup de plaisir à se replonger dans ces écrits fondamentaux – on va parler de langue fondamentale – et des écrits essentiels qui sont inépuisables. Nous allons essayer de retrouver quelles sont les lignes de force topologiques dans ce cas.
Alors je vous propose ce soir de relire le cas de Freud, le texte de Freud d’abord, et on prendra notre temps pour examiner les mémoires du Président Schreber. Et vous savez que le séminaire de Lacan étudié l’année prochaine, ce sera justement le séminaire sur les psychoses, sur les structures freudiennes des psychoses. Donc nous aurons toute l’année pour approfondir cette étude. Le séminaire d’hiver sera consacré plus spécialement au Président Schreber. Donc Charles Melman l’a intitulé : Visite chez le Président Schreber après nos derniers travaux. Donc, nous sommes conviés à présenter nos derniers travaux sur le Président Schreber.

Marc Darmon : Le président Schreber

Jean-Jacques TYszler : Les névroses post freudiennes

JJ. Tyszler : Marc Darmon dont je dirais le meilleur des nôtres, si la formule n’avait pas été gâchée récemment pour autre chose. En tout cas, à coup sûr le meilleur des nôtres dans ce que les mathématiciens appellent l’espace lacanien. Vous savez qu’en mathématiques l’espace lacanien existe, donc la référence par les mathématiciens aux découvertes de Lacan. Et il est vrai, Marc, qu’en ce domaine, je ne vois pas trop sans toi comment on pourrait avancer.
J’ai malheureusement pas mal de choses à vous dire, c’est lié à l’état un peu particulier dans lequel je me trouve qui vient à la fois d’annonces de choses dures en psychiatrie. Hier j’étais à une présentation de patient, comme on dit, à Ville-Evrard et le cas présenté était, selon le début d’Antigone, effrayant, et deux fois effrayant, il m’a fallu un temps technique avant d’arriver sur l’Unité d’enfants pour me reprendre. C’est difficile d’arriver ensuite dans une Unité d’enfants joyeuse malgré les soucis. Dominique de Cherbourg, à propos d’effroyable, vient m’annoncer des choses qu’il a racontées à Saint-Anne qui se sont à nouveau répétées jusqu’au fatal. Et donc, on est dans un univers qui est dur.

Jean-Jacques TYszler : Les névroses post freudiennes

Bernard Vandermersch : névroses, psychoses et perversions

Nous allons commencer ce cours « Névroses, psychoses et perversions » par un premier entretien sur les structures cliniques. L’idée est d’affirmer que la variété des structures cliniques dépend des potentialités de la structure du langage. Ce qui ne veut pas dire qu’elles ne sont que des troubles du langage. Ce sera donc un exposé un peu dogmatique, c’est-à-dire qui prétend donner quelques éléments qui ne peuvent pas être rigoureusement démontrés, mais qui nous permettent de nous orienter dans ce qu’on appelle la pathologie mentale.

Bernard Vandermersch : névroses, psychoses et perversions

Nazir Hamad : Dans quelle mesure l'adoption fait-elle filiation ?

Voilà, bonjour ! J’appelle mon intervention de ce matin, je lui donne le titre : Le Chapitre Blanc de L’Histoire du Sujet. Je tiens d’abord à remercier tous ceux qui ont collaboré avec moi à la préparation de ces journées ainsi que ceux qui ont accepté de venir nous parler tout au long de ces journées ; quelques uns ne sont pas analystes bien que parfois ils soient lacaniens à leur insu, d’autres sont analystes mais pas lacaniens, ce n’était pas évident pour eux de venir ainsi parler, parler ici. Mais s’ils le font c’est parce qu’ils étaient tellement, comme nous tous, étonnés de la folie qui s’était emparée de ce pays au moment où la Loi du Mariage pour Tous était à l’étude. Si le pays s’était ainsi trouvé pris dans un état de crise c’est parce que quelque chose de grave menace la structure même de notre culture et dont la famille classique représente la figure de proue.

Nazir Hamad : Dans quelle mesure l'adoption fait-elle filiation ?

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