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Grande Conférence de rentrée
12/09/2024 - 21:00
Parutions
Yorgos Dimitriadis & Anne Videau
Pierre-Henri Ortiz
La Raison depuis Freud (Séminaires de l’Association lacanienne internationale, édition 2012)
Claude Landman :
Comme vous le savez peut-être, le titre du séminaire que je me propose de développer cette année se réfère directement à celui d’un article de Lacan que nous étudierons de près, daté de 1957, et dont l’intitulé complet est : l’instance de la lettre dans l’inconscient ou la raison depuis Freud.
Mariella Galvagno - Donc si l’amour du père peut indiquer une fin possible de l’analyse, du coup, ça veut dire l’acceptation de l’amour d’un père ignorant ou qui ne veut pas répondre. Dans l’analyse, en principe, il ne veut pas répondre parce que comme elle a dit, pour garantir, je dirais, le désir.
Pour le reste, du fait de la mise en place de l’Autre du signifiant, c’est-à-dire de quelque chose qui relève de la raison, eh bien, la jouissance se trouve évacuée ; il y a à la fois irruption et perte de jouissance du fait de la rencontre avec le signifiant. C’est ça que commémore, si vous voulez, d’une certaine façon, la lettre dans l’inconscient.
(…) la coalescence de cette naissance du sujet et du signifiant, se conjoint avec rien moins que l’origine de l’écriture.
Le sujet est un sujet barré. Autrement dit, ce n’est jamais un sujet plein et entier, c’est un sujet divisé. Il n’existe pas de signifiant qui dirait à chacun ce qu’il en est comme sujet, pas plus qu’il n’y a dans l’inconscient de signifiant du rapport sexuel qui nous dise comment faire avec l’autre sexe. Autrement dit, en tant que sujet, nous ne sommes jamais que représentés par un signifiant. Ce signifiant en question ne nous dit pas ce que nous sommes, il nous représente.
Et c’est la raison pour laquelle je vais m’intéresser ce soir à une opération, à un processus dont Lacan nous dit qu’il est facile à constater, mais bien difficile à concevoir, qui est le processus dit de l’identification.
Parce que qu’est-ce que c’est l’identification ? On dit ça, ça paraît aller de soi l’identification ! Je m’identifie à Untel. Bon, très bien ! Mais comment concevoir ce processus que Freud – je l’évoquais tout à l’heure – a mis en avant ? L’identification, en psychanalyse, c’est précisément le rapport du sujet au signifiant. Autrement dit, l’identification est toujours une identification de signifiant, c’est toujours une identification à un 1, au 1 du signifiant.
Je vous ai dit la dernière fois que le symptôme comme signifiant représentait le sujet pour un autre signifiant, pour le signifiant qui monologue dans l’inconscient, et que le psychanalyste a à faire résonner par l’interprétation du symptôme.
Je vous avais évoqué, vous vous en souvenez, la toux de Dora, l’aphonie de Dora, mais également l’anorexie de l’homme aux rats en rapport avec le signifiant « dick », pour essayer de vous faire entendre comment ces signifiants représentaient les dits sujets pour un autre signifiant.
C’est pourquoi la psychanalyse a tant de mal à se faire entendre, c’est qu’elle traite de ces questions qui sont des questions qui en principe devraient mettre chacun au travail, en tout cas – je ne parle pas « en général » - ceux que la psychanalyse intéresse et plus encore ceux qui la pratiquent.
Le deuxième temps, c’est ceci que si l’on a tenté d’effacer la trace, ou si on y a réussi, sans qu’on puisse imputer cet effacement à quoi que ce soit qui serait venu de l’extérieur, comme par exemple la mer, le vent ou la pluie. Si rien de tout ça ne s’est produit, dès lors que l’on repère que l’on a tenté ou réussi à effacer la trace, à ce moment-là, nous sommes sûrs qu’il y a un sujet dans le réel. Il n’y a qu’un sujet pour effacer sa trace. Un animal n’efface jamais ses traces. Même pas la peine de chercher ! L’animal peut feinter, mais il ne peut pas « feinter de feinter », il ne peut pas feindre de feinter. Il ne peut pas effacer ses traces. Donc, deuxième temps de la constitution du signifiant qui est en même temps le temps où le sujet est dans ce que Lacan appelle un fading, c’est-à-dire ce mouvement qui est à la fois d’apparition et de disparition. Ce deuxième temps, l’effacement de la trace, ou des traces, c’est le temps assurément du sujet, deuxième temps de la constitution du signifiant.
Et il y faut un troisième temps pour que se constitue le signifiant, qu’il ne soit plus possible de l’effacer. C’est que le sujet entoure la place de la trace qui a été effacée d’un cerne, d’un repère. Lacan nous dit qu’il y a là, dans ce troisième temps, la naissance du signifiant à proprement parler. Vous voyez, c’est assez élaboré !
Mais ce qu’il nous dit également – et ça c’est formidable parce que ça explique tellement de choses dans la clinique – c’est que ce troisième temps qui consiste à cerner l’endroit où la trace a été effacée, constitue un retour sur le premier temps. C’est-à-dire que le signifiant, au troisième temps, va pouvoir valoir comme une trace, mais ce n’est plus la même trace qu’au premier temps. Cette trace du troisième temps, elle est impossible à effacer, elle devient une marque indélébile.