Charles Melman et Marie-Charlotte Cadeau
Département Recherche
le 13 avril 2012
Comme nous le disions, comme vous le voyez, le sort des femmes n’intéresse absolument pas les messieurs ! Dans la série, donc, de la vie secrète des Françaises, nous allons parler de ce qui peut s’en dire, mais pas plus, pas trop. Alors, donc, il faut rappeler d’abord que notre questionnement intervient évidemment dans un contexte qui est à la fois moral, social, politique, celui dans lequel nous sommes plongés et que la question, bien entendu, du statut des femmes, est strictement dépendant de l’état de la culture, de notre culture, est étroitement dépendant de ce qu’elle permet ou ne permet pas. Dans ce contexte ce qui domine ou ce qui a dominé, tout au moins jusqu’à présent, c’est assurément notre dépendance à l’endroit de notre religion, puisque celle-ci, faut-il le rappeler, peut-être parce que la situation nous paraît tellement naturelle que sa familiarité fait que nous ne prenons pas toujours du recul par rapport à elle, religion qui veut donc que la sexualité soit mise, par amour pour le père, au service de la reproduction. À l’intérieur de cette proposition, il est bien évident que la question de la féminité se trouve immédiatement éclipsée puisque une femme n’y est jamais considérée que par ses capacités à la maternité et de son devoir, de son accomplissement existentiel dans la maternité ; et c’est bien ce dans quoi nous avons été élevés. Autrement dit la question proprement de ce qu’est une femme est une question qui s’est trouvée annulée, je dirais, par les prescriptions religieuses et du même coup juridiques, morales de notre société. II n’est peut-être pas nécessaire de rappeler que ça n’a pas toujours été le cas sauf à constater que dans l’héritage culturel qui est le nôtre, le statut des femmes on ne peut pas dire que dans la cité – la cité démocratique on s’en soit jamais beaucoup soucié. Juste simplement pour rappeler le petit décalage nécessaire par rapport à la situation présente, rappel trivial, élémentaire, nous savons que dans la société romaine la femme avait son domaine, dont elle était la matrone, et qui était le domaine domestique, elle en avait les clés, où elle avait aussi bien la charge de la gestion de ce domaine que celui de l’élevage des enfants alors que tout le champ social et politique était le domaine masculin, domaine dans lequel ceux-ci trouvaient manifestement leur satisfaction sexuelle, dans le commerce avec les courtisanes, celles-ci étant soit des étrangères (ça ne pouvait pas être des citoyennes romaines), soit des esclaves affranchies. Et donc on ne voit comment à l’intérieur pouvait se poser la question de la féminité, si ce n’est de la part de femmes elles-mêmes mais dans ce cas homosexuelles, et on a les premiers témoignages d’un investissement de la féminité à proprement parler dans une culture homosexuelle féminine. C’est à peu près la situation à laquelle est venu se substituer les effets de notre religion, et donc une fois encore, une fois de plus, je dirais, la mise sous le boisseau de la question de la féminité, celle-ci s’exposant simplement à paraître outrancière, outrageuse, obscène, voire bien évidemment hystérique. Il ne sera pas absurde de retenir que le mode d’expression de la féminité dans notre culture a été le mode d’expression hystérique, autrement dit le mode d’expression : « Qu’est-ce que j’fous là ? » « Qu’est-ce qu’on me veut ? » et « Comment se fait-il que moi, je ne sois pas traitée comme tout le monde ? Pour qui me prend-on ? » Etc., etc. Je ne vais pas étirer inutilement cette histoire… Mais pour en revenir à la situation de notre famille nucléaire, à l’intérieur de cette famille, il apparait très rapidement que aux filles, la question de leur devenir femme se pose habituellement à l’intérieur d’un double axe, l’un dirigé vers la mère l’autre dirigé vers le père. Du côté de la mère, « qu’est-ce que j’ai à attendre de ma mère pour pouvoir me constituer en femme, alors que précisément elle-même me donne l’exemple d’une féminité plutôt oblitérée par le souci domestique et la maternité, et avec bien entendu, en outre, le fait que me trouvant avec elle – vous voyez je prends là la voix de la jeune fille, me trouvant avec elle dans un espace qui est, je dirais, ordinal, mais aucunement cardinal, eh bien la place de mère lui revient sans qu’elle ouvre à succession − la place du fils à l’endroit du père est d’emblée inscrite sous le régime de la succession, c’est-à-dire d’une suite de nombres ordonnés, et où il y a 1, 2, 3, etc., alors que pour la fille ce n’était évidemment pas le cas, donc dépendance à l’endroit d’un ordre logique et qui, je dirais, bien évidemment est source de nombreux inconvénients puisque la fille aussi bien que la mère se trouvent engagées dans une relation qui peut très vite paraître de concurrence agressive, et où il est de règle, que la fille soit amenée à renoncer à son propre statut ou en tout cas à l’accepter que comme imparfait, diminué, afin précisément de laisser cette place, je dirais, à sa mère. Donc, de ce côté-là, une situation qui n’est liée à la mauvaise volonté de personne ni à l’amour de personne, mais qui est une disposition purement logique, dans cet espace il n’y a pas de succession ordinal, ce qui fait donc qu’entre le risque de fusion et le risque d’une distance vécue comme angoissante, la juste place à l’une comme à l’autre parait difficile à trouver.
À se tourner vers le père, la situation là encore n’est pas évidente, n’est pas simple, puisque si c’est le garçon qui lui de plein droit et sans aucun mérite personnel, va se trouver inscrit dans la lignée, donc reconnu dans son devenir, l’application de l’ordre symbolique que le père est supposé entretenir n’est absolument pas évidente puisqu’à cet ordre symbolique s’il est vrai qu’il est marqué pour le garçon par ce qui s’appelle la castration, eh bien la fille y échappe, elle n’est pas du registre de la castration, elle ne relève pas de cette opération qui lui permettrait de s’autoriser de l’instance phallique, du « tout quelque chose », de faire partie d’un ordre où il y a un tout dont elle ferait partie grâce à l’exception de l’au-moins-un. Donc évidemment, vous voyez les inconvénients qui peuvent en résulter, le fait que cet ordre symbolique lui paraisse éminemment problématique le concernant sauf à trouver son attache à ce tiers, qui quoi que non présent dans le champ perceptif est néanmoins l’élément constitutif de tout couple, ce tiers donc que vous pouvez appeler comme vous voulez ancestral, paternel, phallique, et qui va avoir lui le mérite de faire valoir que comme fille, comme appartenant au sexe féminin, ce tiers situé dans l’Autre, découverte de ce lieu, elle a à s’y tenir près de lui, elle relève de son espace, et elle relève tellement de son espace, et qui est que si elle n’a pas le phallus, de relever de cet espace, de se situer près de lui, ce phallus, en tant que femme, elle l’est.
Et c’est assurément, je dirais, ce qui, situation qui met les hommes, qui fait basculer les hommes dans une position de faiblesse vis-à-vis d’elle, puisque dès lors elle est à moitié humaine à moitié divine, la sphinge la représente à moitié humaine à moitié animale, mais dans ce cas-là entre l’animal et le divin y a guère d’espace, c’est identique dans l’affaire et donc ce qui sera cet étrange pouvoir, pouvoir original, dont elle va pouvoir justement s’établir, se faire valoir, et qui oblige ses partenaires comme on dit à rouler des mécaniques, à rouler des mécaniques parce que ça leur fout la trouille. Alors, le problème est que dans cette affaire néanmoins comme vous le voyez, à venir prendre cette place dans le rapport au moins phi (- ϕ), là encore sa féminité se trouve écrasée puisque c’est en tant que future mère qu’elle prend sa place, je veux dire que le phallus est le grand distributeur des rôles. C’est celui qui fait le triage, qui fait qu’y en a qui se trouve d’un côté et d’autres de l’autre. Donc le statut qu’elle doit trouver dans l’opération, dans ce rapport au phallus… n’est aucunement un rapport à ce qui serait sa jouissance sexuelle mais qui serait la jouissance assurée de ce “moins phi” (-ϕ) dans l’Autre, c’est “lui” qu’il s’agit pour elle de faire jouir. Et comme on sait, je dirais, de façon très banale, par la moindre des observations romanesques, sociales, etc. il est évident qu’une femme se mettra volontiers justement au service privilégié, elle sera la prêtresse de ce dieu, ce dieu de la reproduction, et mettant bien entendu sa jouissance, et on voit le déplacement par rapport à ce qui serait une jouissance sexuelle, à sa jouissance dans le rapport, non pas au conjoint, au fournisseur d’ingrédient, mais dans le rapport à son enfant, puisque c’est grâce, je dirais maintenant, non pas à lui, mais grâce à ce petit bout de chou qu’elle doit sa dignité, son statut reconnu, sa place respectée, le fait que quand on la voit avec sa poussette sur les trottoirs plus ou moins étroits, on s’écarte, elle passe !
Et, alors là je vais vous dire un truc– comme d’habitude moi je prends des risques, hier je parlais du sourire de la Joconde, je vous ai expliqué, j’ai levé le mystère enfin de la Joconde, la p’tite coquine, elle a l’air comme ça toute… un p’tit sourire quand même ! Ce caractère non castré de toute puissance maternelle induit ce qu’il faudra bien appeler, et je crois bien être le premier ce soir, et vous les premiers – les premières – (les premiers aussi, y en a trois !) à entendre de telles révélations : la paranoïa maternelle… Eh oui, la paranoïa maternelle, elle est tout le temps menacée, elle a toujours peur d’abord qu’on lui retire son p’tit produit, son petit bout de chou, il pourrait mourir, lui arriver quelque chose, qu’il lui échappe, et puis ça donne évidemment des idées de grandeur, hein, être mère, c’est pas rien – c’est vrai, et puis des revendications, hein ? On passe très vite à la pension alimentaire, non, c’est vrai ! La jalousie n’en parlons pas, jamais on a jamais osé dire des choses comme ça, vous devez penser que je suis insultant, mais absolument pas. Non, ce dont il est question c’est de faire un peu de clinique, d’oser faire un peu de clinique, quoi ! Ça n’empêche absolument pas l’amour qu’on peut avoir pour sa mère, ou pas l’amour, peu importe. Mais en tout cas on peut dire les choses comme elles sont, et quel est le fils ou la fille qui n’a pas éprouvé ce que c’est que la paranoïa maternelle, parce que l’autorité, là, elle est toute-puissante, elle n’est pas bridée par quoi que ce soit, et sûrement pas par le bonhomme, et dans une opération où la mère n’est aucunement un support à la future féminité de sa fille puisque c’est comme enfant qu’elle la veut, qu’elle en a besoin pour se tenir elle comme mère, son fils c’est encore pire. Donc, ce que vous raconte c’est des truismes que bizarrement on ne dit pas trop, c’est vrai… C’est pas bien de dire ça, mais c’est quand même utile pour justement essayer de préciser ce qu’il en est de la possibilité pour une femme de vivre ce qui dans notre société jusque-là semblait tellement refusé, c’est-à-dire d’avoir une vie de femme qui ne soit pas collabé, effacé, aplati, par la vie de mère.
Ce qui est moins anecdotique, mais tout autant vérifiable sur le plan clinique, c’est que si une femme se tient donc dans cet espace, l’Autre, le grand Autre, cet espace du grand Autre, qui est aussi bien celui du Réel, le même espace que les dieux, si donc c’est dans le Réel qu’elle se tient, cette situation renouvelle celle de sa dépendance à l’endroit de l’ordre symbolique, parce que ce Réel finalement auquel elle appartient, il peut venir relever de celui de n’importe quel père, c’est pas forcément de la lignée de son père. Elle est là dans un espace – le Réel, qui peut venir aussi bien habiter la place ménagée par n’importe quel père, elle a donc une notion d’un père beaucoup plus abstrait que le père nationaliste, que le père de la tribu qui sera celui du clan, et c’est sans doute ce qui la prête à l’échange. Pourquoi n’échange-t-on pas les garçons ? Pourquoi ce sont les femmes que l’on échange ?
Donc, voilà pour le moment le point où nous en sommes, c’est ce qui rend la femme, comme Lacan le fait remarquer à l’occasion, ce qui lui donne cette facilité dans l’apprentissage des langues, autrement dit elle peut venir occuper le réel de telle ou telle référence linguistique, nationale ou pas, et à juste titre. Ce qui fait que dans ce brillant tableau que je suis en train de nous décrire, la féminité ça se réduit à cette courte période où elle doit servir, faut dire les choses, d’appât, (vous l’écrivez « d apostrophe - a - deux p – â - t »), c’est la période « d’ a pas du tout », ben oui, autrement dit, féminité pour la bonne cause, puisqu’il s’agit d’y arriver, et une fois que c’est accompli, autrement dit que voilà, ça a marché, eh bien elle va se trouver engagée dans ce qui est, là encore, de ce que notre organisation morale entretient comme vie du couple, c’est-à-dire le fait que son identité féminine une fois ainsi reconnue va se trouver écrasée par le fait que le devoir du couple de tenir son partenaire comme étant le vrai, le juste et le bon, vient contrarier ce qu’il en est du cours naturel du désir qui est toujours Autre. Ça, les deux n’y peuvent rien. Le plus grand des amours entre eux risque de se trouver contrarié par le fait que cette solidarité assumée par ce couple se trouve à l’insu de l’un et de l’autre contrariée par le fait que le désir, automatiquement… tout seul… lui, c’est l’Autre qu’il entretient, la dimension Autre qui se trouve évidemment compromise par l’identité affichée dans le couple ; ce qui fait donc que une fois réussie cette opération, il n’y aura plus de vie féminine à proprement parler qu’à la condition d’être dissimulée, clandestine. Ceci n’empêchera pas que son statut génèrera une revendication, je l’évoquais tout à l’heure à propos de la dimension paranoïaque, une revendication et qui fait que justement que son enfermement, ce qui était son enfermement − ça a changé avec le développement, de la vie des échanges commerciaux et industriels − mais ce qui était son enfermement dans l’espace domestique la privait justement d’un accès à l’espace Autre.
Alors, ce qui est admirable, c’est que tout ceci a changé. Voilà, tout ceci a changé et c’est absolument clair, je dirais, dans ce qui est aujourd’hui l’organisation de nos jeunes, qui comme nous le savons se dispensent de tenir les rôles voulus par l’instance phallique, le devoir d’y prendre place comme un homme et prêt à assumer les tâches paternelles, le devoir d’y prendre place comme une femme d’emblée éclipsée par sa maternité et que les jeunes, eh ben, fonctionnent tout autrement. D’abord ils vont fonctionner dans le même espace, dans le même ensemble, la dimension Autre ici semble être méconnue, sauf évidemment à la peupler de ces figures démoniaques qui occupent les films dits d’horreur, qu’on voit sur les affiches des métros – moi ça frappe quand même que l’Autre maintenant ce soit ça. Donc ils habitent le même espace, ils sont en colocation et plus si affinités. Et en outre il est clair que dans cet espace, masculin et féminin y ont de plus en plus des valeurs de rôle qui n’exercent pas de contraintes identitaires ni de revendications à l’être ; un jeune aujourd’hui, c’est pas la question « qu’est-ce qu’un homme et comment être un homme? », qui le passionne, et idem pour une jeune fille. Et donc dans cet espace homogène et bizarrement rendu égalitaire, non pas du fait que chacun y partagerait maintenant la castration, puisqu’il n’y a plus de référent, donc il n’y a plus de castration… et ce qui fait que c’est le principe des rapports fondés plutôt sur l’objet partiel, sur le Fort-Da, qui semble venir régler la vie amoureuse. Ce qui fait que toutes ces histoires, sex et gender etc., ne sont à dire vrai que finalement, c’est présenté sous un jour qui se voudrait avant-gardiste alors qu’en réalité c’est ce qui se produit sauf, il y a évidemment des effets qui sont que, par exemple si il était convenu de se plaindre du machisme, il semblerait aujourd’hui plus convenu de se plaindre de fait que… pffff… les vrais mecs, c’est pas facile à trouver, ils semblent pas tellement hardis. Moi, je trouve ça délicieux comme bascule. Mais en tout cas manifestement pour nos jeunes, une sexualité infiniment moins complexe, infiniment simplifiée du fait qu’il n’y a plus cette altérité des places, et qu’il y a également cette insouciance à l’endroit des devoirs qui, jusque-là, étaient à accomplir. Et c’est vrai, toujours pour rester dans les truismes, que pour les parents, ils ne sont soulagés qu’à partir du moment après une période où tout ça a pu s’épancher, eh bien où ça rentre dans l’ordre, je veux dire, dans l’ordre : c’est-à-dire dans celui de la reproduction. C’est quand même étrange, en tant que parents, que nous ne soyons jamais satisfaits de nos enfants, semble-t-il, que pour le cas où ils entreraient dans le cycle. On pourrait se réjouir de je ne sais pas quoi, moi… de leurs talents, de la vie qu’ils mènent, de la diversité de leurs intérêts. Non ! Avec également une nouvelle question et qui est que la jouissance trouvée dans ce nouveau dispositif semble plus une jouissance d’organe, qu’une jouissance qu’il faudrait bien qualifier de spirituelle, que cette jouissance d’organe la rend, bien entendu, à l’égal de toutes les autres jouissances orificielles, et que du même coup, moi je dis bien, je n’ai pas encore entendu chez les jeunes patients ces plaintes qui étaient autrefois si ordinaires dans le statut des femmes, dans ce qui organisait la symptomatologie féminine, c’est-à-dire la frigidité.
Alors, est-ce que du même coup nous allons dire, ben voilà… cette solution paritaire est-ce qu’elle constitue… et la participation à un espace rendu homogène, est-ce que du même coup ça assure le bien-être et le confort d’une femme ? Je ne crois pas qu’on puisse poser la question comme ça, car la question d’une femme ne peut pas se poser comme ça dans l’abstrait, ni même dans l’idéal. Ne peut se poser que ce qui dans chaque culture vient se manifester, vient se produire, avec bien entendu ce petit supplément qui est du fait que néanmoins la fonction reproductrice, c’est elle qui l’assure, puisque lui se débine, en fait évidemment la représentante légitime de cette instance phallique qui est maintenant sublimée, autrement dit qui détache la reproduction de la sexualité.
Et donc, et donc, nous nous trouvons dans ce cas de figure devant non pas un « toute femme » mais un « toute mère », un « toute mère » dans un ensemble où il n’y a pas de au-moins-une mère qui viendrait le fonder cet ensemble, puisque c’est chacune d’elle qui la représente cette divinité, c’est un monde d’idoles. Alors, les histoires cliniques à partir desquelles bien entendu je vous apporte, je condense, je ramasse ces situations, les cas cliniques sont tellement parlants, tellement criants, tellement révélateurs …
… Vous voyez donc, ce sera si vous le voulez bien ma conclusion, que la question de la féminité est passionnante. Vous me direz que c’est aussi bien celle de la vie des couples, mais en tout cas plus précisément celle de la féminité c’est une question passionnante, et on voit bien comment… comment quoi ? Alors pour conclure, Lacan comme vous savez était… il aurait écouté ça avec amusement, et puis, s’il était intervenu, parce qu’en général il n’intervenait pas, il aurait dit : « Vous voyez que le problème c’est que nouvelle économie psychique ou pas, le rapport sexuel ne s’inscrit toujours pas. »
Charles Melman