L'École

L’enseignement de l’EPhEP s’appuie sur les connaissances et sur la tradition rationaliste d’où la psychopathologie est issue : médecine, psychiatrie, psychanalyse, et ce qu’on appelle classiquement les humanités.

Il a pour objectif de former des praticiens attentifs à l’actualité de la cité d’aujourd’hui, c’est-à-dire

• capables de travailler dans les institutions ou à titre privé ;
• ouverts aux recherches que la clinique contemporaine appelle ;
• soucieux d’une pratique attentive à l’autre, à la disparité des places et aux conséquences éthiques qui s’en déduisent.

Cet enseignement vise à introduire à tout champ d’études par où les savoirs constitutifs d’une société s’appréhendent aujourd’hui : langues, religions, productions culturelles, économie, législation, entre autres.

L’enseignement de l’EPhEP veille spécialement à isoler les formes cliniques des faits contemporains, à en éclairer la nature et les conditions, à apprécier la ou les responsabilités qu’ils peuvent impliquer.

Enfin la formation de l’EPhEP est personnalisée et elle engage autant ceux qui la reçoivent que ceux qui la dispensent.

L’enseignement de l’EPhEP s’adresse donc à toute personne intéressée ou concernée par la psychopathologie, et qui souhaite en apprendre les principes et la pratique. Elle est ouverte à tous sans condition de diplôme, à travers le Cursus Général.

L’EPhEP ambitionne d’offrir aux étudiants qui en font le choix un lieu de formation de référence en psychopathologies. Elle se réfère à une conception psychodynamique du psychisme. Cette formation généraliste ne peut se concevoir sans accès à des enseignements spécialisés de qualité qui tiennent compte de la pluralité des orientations traversant le champ de la psychopathologie.

Psychodynamique

Le premier objectif pédagogique de l’EPhEP consiste à rendre les étudiants attentifs à l’importance, et à la plasticité, des processus psychiques à l’œuvre dans le développement.

Il importe en effet qu’ils soient à même de distinguer entre psychopathologie de l’enfant, psychopathologie de l’adolescent et psychopathologie de l’adulte ; même si la possibilité doit également être laissée ouverte que certains troubles, présents dès l’enfance, ne connaissent pas le réaménagement favorable que pourrait laisser espérer la plasticité des processus psychiques du développement.

Ce constat vient, dès lors, fonder le deuxième objectif pédagogique.

Sémiologie et nosographie

Les étudiants se forment à la lecture sémiologique et au repérage nosographique. Ils doivent être capables de travailler à l’établissement de tableaux nosographiques propres à être généralement reconnus.

Un tel repérage n’empêche pas que chaque cas ait à être pris et traité comme singulier. Mais l’aspect typique du désordre que ce cas actualise rappelle le déterminisme des manifestations de la psychopathologie, et renvoie du même coup au déterminisme d’une causalité qui, elle, s’impose à tous au titre de la norme.

La folie aussi a ses lois, au demeurant peu nombreuses. À défaut de ce classement, c’est la notion même de psychopathologie qui est rendue incertaine.

Dès lors, pour que ces effets d’ordre de la folie puissent être repérés par les étudiants, il importe qu’ils reçoivent une formation en neurologie, à même de leur rendre intelligible la distinction entre neurologie et psychiatrie, entre le déficit de capacités organiques et l’exubérance codifiée des créations de la folie.

Si cette exubérance n’est pas déterminée de manière directe par le contexte social, il importe cependant que les étudiants soient à même d’établir des liens entre les grandes évolutions de notre monde et la psychopathologie.

Psychopathologie et évolution du lien social

C’est pourquoi le troisième objectif pédagogique de l’EPhEP porte sur des disciplines affines de la psychopathologie telles que l’histoire, l’anthropologie et la philosophie, voire la littérature.

En outre, l’École se veut un lieu ouvert permettant que ceux qui portent le poids d’avoir à maintenir la cohésion sociale : enseignants, magistrats, policiers… puissent venir y transmettre leur expérience.

Par ailleurs, la prévalence actuelle de l’économie sur la politique incite au recueil et à l’analyse des pathologies nouvelles propres à l’homo œconomicus.

Ces trois premiers objectifs pédagogiques font de l’École Pratique des hautes Études en psychopathologies le lieu d’exposition et de confrontation libres des divers courants qui traversent le domaine, placés dans une perspective historique, et cela afin de rendre possible une méthodologie commune, propre à permettre à l’étudiant le choix raisonné de son orientation et de sa pratique.

Praxis

La dimension de la praxis constitue le quatrième objectif pédagogique de l’EPhEP, et il est majeur.

La formation proposée est guidée par le souci constant de ne jamais délivrer un enseignement qui serait purement théorique et conceptuel. L’enseignement théorique y prend systématiquement appui sur la clinique, et lorsqu’il y a lieu, sur la sémiologie psychiatrique.

L’articulation entre la démarche théorique et la clinique est également le centre de gravité des exigences concernant les stages exigés au titre du Module Pratique du Cursus Spécialisé comme du Practicum du Cursus Général.

L’étudiant en Stage, est suivi dans l’institution au sein de laquelle il le réalise par son « Maître de Stage » ; il est encadré au sein de l’EPhEP par son « Tuteur EPhEP ».

Sont évaluées

• les qualités cliniques et théoriques du candidat
• mais aussi la qualité de son implication au sein de l’institution d’accueil.

Comité de Direction

• Dr Claude LANDMAN, doyen
• Mme le Pr Anne VIDEAU et M. Pierre-Yves GAUDARD, vice-doyens
• M. Pierre-Yves GAUDARD, directeur des enseignements
• Mme le Pr Anne VIDEAU, directrice, référente Handicap, responsable du site ephep.com

Comité pédagogique

• Dr Claude LANDMAN, doyen
• M. Pierre-Yves GAUDARD, vice-doyen, directeur des enseignements
• Mme le Pr Anne VIDEAU, vice-doyenne, directrice

Conseil d'orientation

• Mme Marika BERGÈS-BOUNES, psychologue, psychanalyste
• Dr Claude LANDMAN, psychiatre, psychanalyste, Doyen de l’EPhEP
• M. Pierre-Yves GAUDARD, maître de conférences en anthropologie, psychanalyste, psychothérapeute
• Mme le Pr Anne VIDEAU, professeur honoraire à l’Université Paris Nanterre, ancienne élève de l’ENS, psychanalyste, vice-doyenne, directrice de l’EPhEP
• M. le Pr Stéphane THIBIERGE, professeur en psychopathologie à l’Université Paris Diderot Paris VII, psychanalyste, psychothérapeute, Président de l'Association Lacanienne Internationale
• Dr Bernard VANDERMERSCH, psychiatre, psychanalyste

Secrétariat : Administration et scolarité

• Mme Laurence DUVERNEUIL, responsable Finances, administration, scolarité et site connecté
• Mmes Laurine COURTIADE et Marie-Marguerite LETA-BOBE, adjointes au secrétariat

Webtechniciens

• Elouan LE BARS
• Elwynn NEGLOKPE