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Jeudi 29 septembre 2016

Jeudi 29 septembre 2016 

« Comment penser le désir sacrificiel qui s’est emparé de tant de jeunes au nom de l’Islam ? Cet essai propose une interprétation dont le centre de gravité est ce que  j’appelle le surmusulman. Qu’il revête l’aspect d’une tendance ou qu’il s’incarne, il s’agit d’une figure produite par près d’un siècle d’islamisme. Je l’ai décelée dans ses discours et dans ses prescriptions, mais aussi à partir de mon expérience clinique. La psychanalyse ne consiste pas uniquement à « thérapeutiser » des gens à l’abri d’un cabinet. Son enseignement clinique permet d’explorer les forces individuelles et collectives de l’anticivilisation au cœur de l’homme civilisé et de sa morale. C’est pourquoi, ce qu’on appelle aujourd’hui « radicalisation » requiert des approches complémentaires, en tant qu’expression d’un fait religieux devenu menaçant et en même temps comme un système social psychique. La désignation de surmusulman a ici valeur d’un diagnostic sur le danger auquel sont exposés les musulmans et leur civilisation. C’est la raison pour laquelle cet essai se termine par un chapitre sur le dépassement du surmusulman, en perspective d’un autre devenir pour les musulmans. »

Fethi Benslama, membre de l’Académie tunisienne,

psychanalyste et professeur de psychopathologie clinique à l’Université Paris Diderot.

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