Nouvelle maladie ? Symptôme social ? Quelles recommandations ?
Journée organisée par l'ALI, L'EPEP et l'EPhEP le 14/03/2015
Le projet actuel de la Haute Autorité de la Santé (HAS) consiste à indiquer aux médecins les « bonnes conduites » pour soigner les enfants agités et ceux qui peuvent présenter des troubles de l’attention. Nous prendrons le temps dans cette Journée d’études d’évaluer les enjeux de ces recommandations. Il nous paraît en effet important, outre la souffrance des enfants, de prendre la mesure des désarrois suscités par ces manifestations chez les parents, chez les enseignants, comme chez les consultants concernés. Les différents écrits officiels se réfèrent uniquement à des critères de classification statistique. Il convient plutôt de s’interroger sur ce qui suscite ces agitations ou ces troubles de l’attention pour en réintroduire la dimension psychopathologique. Quand un enfant manque de levier pour manifester qu’il ne trouve pas où se situer, il s’éjecte en permanence d’une position qui lui est insupportable : déconcentré, il ne tient pas en place, il est attentif à tout ce qui ne le concerne pas. Or, la focalisation récente du social sur l’agitation et les troubles de l’attention amène à une extension croissante de son champ, l’élevant au rang de problème de santé publique.
À l’occasion des toutes récentes recommandations de l’HAS, cette Journée propose une rencontre avec des professionnels et des parents directement impliqués auprès de ces enfants. Autour du TDAH, nous faisons le choix d’ouvrir une réflexion à la croisée d’approches et de pratiques différentes, réflexion qui permettra, nous l’espérons, de réinterroger la validité de cette dénomination, la pertinence des divers abords thérapeutiques et les raisons de l’importance donnée à ce « diagnostic » dans notre société.
La matinée :