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Depuis les avancées produites par Lacan en psychanalyse et l’apparition d’une nouvelle symptomatologie clinique, tant individuelle que collective, la psychopathologie est en attente d’une mise à jour.

Ouverte sur la recherche, dans la perspective qui était celle de Freud : rendre possible (grâce à la psychanalyse) une psychiatrie scientifique d’avenir, notre école est qualifiée pour faire à ce sujet des propositions.

À commencer par celle que le docteur Charles Melman a évoquée : le remplacement du terme de psychopathologie par celui, plus assuré sur le plan scientifique, de logopathologie, susceptible de se décliner en autant de logopathies, autant de manières distinctes, repérables dans l’entretien engagé avec le patient, dont le sujet est parlé.

La référence au logos, au langage, au sujet qui parle, divisé entre la continuité de la chaîne sonore et ses coupures, paraît en effet mieux adaptée pour rendre compte du réel de la clinique que la référence au terme de psyché, âme, esprit, renvoyant, associé à celui de pathologie, à l’unité perdue d’un sujet idéal.

La schizophrénie, logopathie par excellence, proposée cette année à l’étude, sera l’occasion de mettre à l’épreuve la validité de ce changement possible de terminologie.    

Claude Landman

 

Image - Georges Braque. Le viaduc à l'Estaque. 1908

Notes