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Voici donc que la polémique politique est devenue morale. Directement ou par magistrats interposés les candidats à la prochaine élection présidentielle s'en prennent à la vertu de leurs opposants. Les dénonciations sont intéressantes car elles ne découvrent que ce qu'on pourrait appeler l'incivilité courante de nos  contemporains, politiciens y compris. Mais l'argument fait mouche du fait de laisser croire aux aspirations et exigences morales de l'ensemble des concitoyens. Il permet en outre de laisser de côté la gravité du malêtre national et la dureté des mesures salvatrices qui seraient nécessaires.

Préférons-nous l'élection d'une rosière à celle d'un Président de la République ?

Charles Melman

Notes