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Le détachement relatif de la population à l'égard de ses repères traditionnels, nationaux ou religieux, qui fixaient les mœurs et l'intelligence, la transforme en une masse exposée à trouver une éphémère unité grâce à des campagnes morales aussi diverses que les intérêts qui les déclenchent.

Hier c'était la classe politique sacrifiée pour sa vénalité sur l'autel des innocents qui entendaient prendre sa place.

Aujourd'hui "la parole se libère" pour dénoncer une lubricité intolérable aux féministes.
Certes "le harcèlement sexuel" existe. Est-ce pourtant une manifestation locale voire occasionnelle, ou bien un fait de société ?

Mesure-t-on vraiment que notre société serait devenue aussi violente et barbare alors qu'il est  répertorié que la sexualité est facilement en berne chez les jeunes et que les faits dénoncés figurent parmi les divers bénéfices attendus de l'inégalité sociale ?

On comprend qu'à  dénoncer l'argent ou le sexe, ennemis de toujours, ces campagnes puissent affecter l'opinion.  Jusqu'à ce que celle-ci, harcelée par les médias, saisisse qu'elles sont au service de tentatives de maîtrise que leur angélisme, c'est une vieille histoire, rend encore plus redoutable.

Ch. Melman10 novembre 2017

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