On pourrait dire que notre pays aujourd’hui a mal à l’autorité. Le trouble est manifeste du côté de la population qui ne sait plus à quel saint se vouer tandis que fusent de tous côtés les remèdes de thaumaturges improvisés. En reste-t-il un à qui on puisse s’en remettre ? La situation n’est pas meilleure du côté du pouvoir légal qui semble aussi attentif aux statistiques qui explorent une opinion publique désorientée qu’aux résultats, certes enregistrables avec un temps de retard, de sa politique.
Le diagnostic peut paraître surprenant. C’est la notion même d’autorité qui, en tant qu’elle règle systématiquement le rapport entre dirigeants et population, semble avoir disparu. De sorte que le mal n’est ni chez l’un ni chez l’autre mais entre les deux, ectopique en quelque sorte.
Comment soigne-t-on un mal ectopique ?
Celui-ci en tout cas s’est toujours traité de la même manière. Par la dictature, qui corrige l’hésitation des uns et le désarroi des autres. Le pire étant que ce résultat puisse être le résultat d’un vœu démocratique.
Ch. MelmanLe 5 avril 21