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Les spécialistes politiques  et intellectuels, voire les faiseurs de morale semblent particulièrement désorientés par le climat insurrectionnel apparu dans le pays. Leur inquiétude en tout cas est légitime car, jusqu'ici, ce type de manifestation s'est régulièrement conclu par un régime autoritaire. Si l'incompétence et le malheur faisaient qu'il s'installe, ils ne pourraient s'en prendre qu'à leur refus de prendre en compte les travaux d'un français Gustave Le Bon qui, dans les années 20 publia, avec succès, ses études sur la psychologie des masses reprises par Freud qui sont en correspondance avec lui. A l'époque commençaient à poindre fascisme et communisme. Nos auteurs montraient que lorsqu'elles se sentaient abandonnées, les masses pouvaient, fait stupéfiant, s'organiser en un corps unique décérébré en quête d'un chef dont l'autorité lui garantirait enfin le bonheur.

Il paraît que Mussolini avait les œuvres de Le Bon sur sa table de chevet.

On ne voit pas pourquoi elles ne serviraient pas à de meilleurs fins.

Tous mes vœux de bonne année.

Notes