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La transmission à l'œuvre dans notre culture, par les mœurs, la religionn et l'enseignement, a régulièrement été celle d'une morale collective, associée grâce aux théologiens ou aux penseurs laïques, à la division du sujet par rapport à elle, autrement dit à la reconnaissance du droit de chacun à la singularité. L'expression politique de cette singularité – je juge la morale, la respecte, la transgresse –  est au principe de la démocratie.

Le fait nouveau est la dissolution en cours de la loi qui était commune au bénéfice d'une tolérance de la pluralité ; de la sorte la singularité devient plus l'affaire du choix d'un mode de jouissance particularisé et donc d'absorption par le groupe qui la supporte que l'expression d'une division comme avant, source de responsabilité et d'intelligence.

Internet est le support de ces formes nouvelles de socialisation, de participation intégrale mais  sans adhésion.

Il est possible que cette mutation rende compte des bouleversements électoraux récents observée dans nombre de pays.

Sans négliger le fait que l'effacement de la singularité au profit d'un engagement sans division dans le néogroupe interroge forcément sur la résistance du régime démocratique face à l'engouement pour l'intégration, avant-poste de l'intégrisme.

Ch. Melmanle 27 octobre 2017

Notes