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Le désir d'être reconnu a toujours été au cœur de la recherche du bien-être. Celle-ci s'anime aujourd'hui de deux voix opposées. La référence à un ancêtre commun, linguistique, national ou religieux en est une traditionnelle, reprise avec exacerbation par les groupes que la mondialisation met en position d'infériorité, dès lors que leurs investissements n'ont pas été technologiques. L'autre voix consiste grâce à Facebook, par exemple à constituer des groupes aléatoires réunis par des goûts communs. La fragilité dans ce cas de la référence identitaire incite à la fortifier par la dénonciation d'un ennemi commun. Notre culture a en stock les minorités susceptibles de servir de cibles. Lacan annonçait il y a 40 ans le retour de la ségrégation. Comment allons-nous faire au moment où elle se pointe ?

 Le snack, fransée.

Charles Melman.

Notes