La revendication morale et politique actuellement à l’ordre du jour des démocraties est celle de l’égalité.
Croissante dans les salaires et revenus, l’inégalité semble en effet, par compensation, furieusement dénoncée dans le sexe. Comme si son abolition dans ce domaine pouvait peut-être étendre son effet dans les autres.
Il est étrange pourtant de constater que si l’égalité ne peut se soutenir que d’une écriture logique, celle-ci semble négligée par ses tenants.
L’égalité, en effet, ne peut se supporter que du partage d’un même trait, ou bien d’aucun.
L’inconvénient logique est que la suppression de tout trait supprime du même coup l’existence.
De sorte que l’égalité des sexes passe nécessairement par la distribution uniforme d’un même trait pénien.
La question est alors de savoir si la dénonciation du caractère despotique et aliénant du phallus n’aboutirait pas à sa généralisation…
A suivre
Charles Melman
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La pensée du jour
Si toi c’est moi, qui suis-je ? Et qui es-tu ?