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On se réjouira de la nomination au prix Nobel d'un professeur de l'Université de Chicago, Richard THALER, pour son œuvre sur "l'économie comportementale". Elle exploite l'idée que, en dernier ressort, le comportement économique de l'homme est guidé par des facteurs intimes plutôt que rationnels.

Ainsi un investisseur en Bourse échaudé par des pertes successives aura plus tendance à se désengager qu'à investir de nouveau et bien que les prévisions sont devenues prometteuses.

Des remarques aussi subtiles sont certes méritoires mais, notons-le, relèvent plus de l'éthologie animale que d'un comportement proprement humain.

Car ce qui caractérise ce dernier est plutôt sa propension à aller vers la catastrophe dès lors qu'une accumulation de bénéfices justifie de persévérer, tandis que l'action s'annonce devoir être fatale à plus ou moins long terme.

C'est bien ce trait qui semble spécifique de notre espèce, et alors qu'on n'a  jamais vu un animal crever d'obésité ni de la destruction par lui de son milieu naturel.

Ch. Melman13 octobre 2017

Notes