Le consentement mutuel va devenir un article de loi exigible du couple déjà formé ou d’occasion, susceptible de passer à l’acte. Kant, le célibataire de Königsberg, va ainsi se trouver bien malgré lui le tiers invité en permanence dans le lit des imprudents explorateurs. Il sera en effet toujours facile à l’un d’eux de déclarer après coup, satisfait ou pas, qu’il a été entraîné. Et il n’aura pas tort puisque, comme on sait, si chacun est, dans les bons cas, l’obligé du sexe, on ne saurait dire que la soumission se fasse sans résistance. Le refus est plus fréquemment pratiqué qu’un consentement à dire vrai superflu quand se lève la passion.
Mais, pour prendre date, notons que pour la première fois sans doute, voilà la législation sollicitée pour normaliser ce qui, par définition, doit l’existence au fait d’être hors norme.
Charles Melman22/02/2018