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L’autonomie relative donnée aux établissements pour organiser le programme des collèges pose évidemment quelques problèmes. On en comprend l’intention : rendre attrayant l’enseignement à un public éventuellement local, c’est-à-dire riche d’enfants immigrés ou d’immigrés.

On admettra aussi qu’un enseignement est régulièrement idéologique et politique : qu’il soit laïc par exemple illustre un parti pris. On reconnaîtra même que la science n’est pas forcément universelle et que les mathématiques modèles des sciences exactes, diffèrent avec les écoles, enclines à se disputer fort entre elles à l’occasion, selon le principe qu’il ne faut jamais rater une occasion de se disputer.

En revanche, la diversité des partis pris encouragés par la nouvelle loi fait forcément le lit des communautarismes que par ailleurs on affirme vouloir éviter. L’unité d’une notion dépend en effet, non pas de la diversité voire de la richesse des enseignements qu’elle abrite, mais de l’unité de point de vue avec lequel elle les aborde. Fait-elle partie des nouveaux programmes ?

Charles Melman

Notes