Préface de Jorge CACHO
Dans ce séminaire, Charles Melman examine le refoulement, tant dans sa définition freudienne que dans sa dimension clinique, à la lumière de son expérience de psychanalyste comme de son usage des catégories lacaniennes (réel-symbolique-imaginaire notamment).
À la lumière de son expérience de psychanalyste comme de son usage des catégories lacaniennes, Charles Melman confronte les effets du refoulement tels que Freud les a inventés, autant dire les névroses, et la logique lacanienne par laquelle il pense et déploie ce déterminisme. Ainsi les catégories du réel, du symbolique et de l’imaginaire, par lesquelles il différencie des modalités du refoulement, ont leur incidence sur les personnages fondamentaux de cette genèse névrotique : le père, l’Autre maternel, Œdipe, par exemple.
Par un retour sur l’Œdipe, Charles Melman rappelle combien le sujet est une faille et le mythe individuel qu’il déploie, sa petite histoire, à la fois une revendication et une défense. Loin d’en faire le lieu même de la subjectivité, il déplace son optique et pose la question de son Heim, de son endroit, de sa maison, et par extension de son patronyme.
À partir d’un dialogue avec Regula Schindler sur la question de la féminité, il s’attache à distinguer lois de la parole, lois du langage et rapport entre loi et désir. Il identifie sur cette base un « syndrome de complétude subjective ». À l’inverse de cette clôture narcissique, il rappelle comment la cure vise à interroger le réel, c’est-à-dire à remonter le fil structural de ce déterminisme de la névrose.