Préface de Claude LANDMAN.
Au cours de son dernier séminaire, Charles Melman a souhaité s’adresser une fois encore à un public de jeunes gens, en commentant librement l’Introduction à la psychanalyse de Freud.
Les conférences de Freud de 1915, Introduction à la psychanalyse, les seules jamais prononcées dans le cadre d'un enseignement suivi, lui permirent de revenir sur l'ensemble du corpus théorique qu'il avait établi. Ainsi, il tentait de le mesurer à un auditoire.
Charles Melman reprend à son compte cette même démarche en mettant à l'épreuve de la clinique quotidienne le retour à Freud opéré par Lacan. La méthode choisie est simple : elle vérifie la doctrine par des travaux pratiques (rêve, lapsus, névroses…). De chapitre en chapitre, il commente librement le texte freudien en se penchant sur des faits, des épisodes, des anecdotes dont il éclaire la logique grâce aux catégories lacaniennes. La thèse majeure est que la lettre est dans notre culture cette « molécule de libido », signe du désir refoulé d'un sujet de l'inconscient. Certains rêves de Freud, l'oubli du nom propre Signorelli, mais aussi bien l’égoïsme du rêveur, la prétendue « méchanceté de l’enfant », le nom propre, la figure du père chez Freud, l’expression « un jour de neige », sont examinés avec précision dans cette perspective. Autant de détails qui font le quotidien de la cure.