Revue lacanienne n° 20 "Du refus de savoir"

Auteur: 
Collectif
Editeur: 
Erès
Ref. : 
EAN : 9782749265438

Couverture de la revue lacanienne numéro 20 "Du refus de savoir"

Auteurs : Avec la participation de Julien ALLIOT, Gérard AMIEL, Pascale BELOT-FOURCADE, Jean BRINI, Michaël Bishop, Sandrine CALMETTES, Pierre-Christophe CATHELINEAU, Jean-Louis CHASSAING, Marc DARMON, Michel DEGUY, Christine DURA TEA, Christian FIERENS, Thierry FLORENTIN, Marie JEJCIC, Anne JOOS-DE-TER-BEERST Jean-Pierre LEBRUN, Alice MASSAT, Charles MELMAN, Marc MORALI, Dominique Jacques ROTH, Marie-Jean SAURET, Bernard STIEGLER, Esther TELLERMANN, Bernard VANDERMERSCH, Anne VIDEAU

 

 

 

Dès les années 1956, Jacques Lacan rapprochait l’opposition méconnaissance-savoir de la problématique platonicienne episteme-doxa, organisation d’un savoir valorisé, et sa forme dite dégradée ; il y reconnaîtra la structure du sujet dans le champ du politique.

Les modalités du refus de savoir recouvraient alors plus ou moins parfaitement les mécanismes de défense qui constituent l’essentiel de la clinique quotidienne du psychanalyste : mensonge, refoulement, déni, récusation, forclusion, passion de l’ignorance… Ces mécanismes se retrouvent encore dans l’espace social, tant au niveau individuel que collectif et doivent être interrogés au regard des derniers développements de la recherche de Jacques Lacan.

Nous assistons aujourd’hui à une inversion de ces valeurs : alors que les connaissances se développent sans fin, la question du savoir ne semble plus requise, voire même refusée pour déterminer notre rapport à la vérité. C’est peut-être à partir d’une telle constatation que Jacques Lacan propose en 1975 « un savoir-y-faire » avec le symptôme comme une des issues possibles de la cure, pointant ainsi une des limites de l’efficace du savoir et de la vérité dans la résolution du symptôme.

L’avènement de la méconnaissance comme norme sonne le glas de l’opposition jusque-là en vigueur, celle du vrai et du faux, qui gouvernait la validité des postulats bornant l’espace des semblants. Se creuse alors l’écart entre Réel du sujet et Réel de la science !

Le terme de refus de savoir engage une topologie complexe. Avons-nous affaire à l’irruption de nouvelles modalités du refus de savoir ? Ces modalités entraînent-t-elles dans la constitution de l’être parlant des modifications de notre clinique et de nos pratiques ?

 

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