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Les Cours Magistraux du MTh IV « Principales approches utilisées en psychothérapie » portent d’abord sur la notion même de psychothérapie : les sens auxquels elle renvoie, la diversité des pratiques qu’elle recouvre.

Ils présentent les aspects pratiques, institutionnels ou médicamenteux des modes de suivi que peut requérir la souffrance psychique, pour que sa prise en charge psychothérapeutique puisse être effectuée dans les conditions les plus adéquates, c’est-à-dire à partir d’une appréciation aussi précise que possible de la situation de chaque cas clinique, de la psychopathologie qu’il peut manifester, et de son association, le cas échéant, avec des troubles organiques, cela dans le respect de la déontologie et de l’éthique

La psychothérapie désigne un mode de soin dont l’efficacité repose sur la psyché, autrement dit sur une action impliquant le psychisme en tant que distingué du corps. Les questions que pose cette distinction psychique/somatique, et les difficultés rencontrées de longue date à la fonder de façon claire, expliquent la diversité des conceptions et théories. L’enseignement veillera à en rendre compte et à situer la notion dans le contexte et la tradition d’où elle est issue.

Il présentera l’ensemble des pratiques qui reposent principalement sur la suggestion comme mode opératoire ou moment initial : pratiques traditionnelles d’aires de civilisation différentes - chamanisme, pratiques magiques à visée de soin, rituels de désenvoûtement… -, pratiques appartenant à notre tradition, soit anciennes, tel le mesmérisme, soit encore tout à fait actuelles : les traitements par hypnose.

Seront abordées les méthodes de psychothérapies reconnues comme les principales, dont les modes opératoires et les principes sont suffisamment connus pour que le public puisse s’en informer :

  • approche cognitive et comportementale : fondements théoriques, histoire, principaux aspects de ses modes de prise en charge (TCC) ;
  • approche neuropsychologique : théorie, bilans de personnalité, thérapies (entretiens cliniques, groupes de parole, soutien aux familles ; thérapies brèves de type TCC) ;
  • psychothérapies dites non-verbales, à partir d’ateliers de dessin, peinture, poterie, musique, etc. ;
  • approche systémique, familiale ou individuelle, où les troubles psychologiques et comportementaux d’un membre d'un groupe sont abordés en le considérant comme un symptôme du dysfonctionnement de ce groupe, généralement la famille ;
  • la psychothérapie institutionnelle : idées directrices et méthode, consistant surtout dans l’objectif de modifier l'institution.

Le statut de la psychanalyse sera examiné en relation avec la spécificité de sa méthode et sa visée. Le ressort habituel des psychothérapies — la suggestion et le crédit accordé par le patient à la méthode pour qu’elle puisse agir — est ici interrogé dans son principe : ce que les psychanalystes appellent le transfert, et l’analyse du transfert mis en jeu par chaque patient.

Enfin, une partie importante de l’enseignement sera consacrée à la présentation des différents types de médicaments pouvant avoir des effets intercurrents au cours d’une prise en charge psychothérapeutique.

Il comportera aussi une information précise sur les conditions et modalités juridiques de fonctionnement des diverses institutions, et d’insertion du travail des psychothérapeutes dans ce contexte juridique.

Il explicite les principes de déontologie requis et en usage, en éclairant les futurs psychothérapeutes sur les obligations qu’ils ont envers les patients, et sur les principes qui assurent leurs relations avec les familles, et avec l’institution.

Il aborde ce qui touche à la responsabilité du praticien dans sa relation au patient, à la mesure de ce que la psychanalyse a pu découvrir et expliciter dans le fait du transfert, avec toutes les conséquences et exigences qui en découlent. Ignorer cet ordre de faits ou ne pas le mesurer correctement, c’est exposer le patient comme le praticien, et leur relation, à des aléas peu souhaitables.

Notes