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Avec l’Enseignement Spécialisé 5 « Psychopathologie générale et histoire de la psychiatrie », il s’agira de montrer d’une part, comment la psychiatrie scientifique s’est fondéesur une démarche clinique hospitalière, et comment elle a évolué d’une partition de la folie conçue comme l’antithèse de la raison à une clinique des maladies mentales, avant d’être bouleversée par les traitements pharmacologiques, d’autre part, comment s’est élaboréela notion de névrose, par la désagrégation de l’hystérie de Charcot : avec les traitements que sont la psychothérapie et la psychanalyse. 

Sa présentation suivra le déroulé suivant :

I. La possibilité de la folie est une caractéristique anthropologique.

  • Son abord médical, la « psychiatrie » a mis des siècles avant de se constituer comme autonome. 
  • La normalité et sa pseudo-évidence.
  • Qu’est-ce qu’une clinique – la symptomatologie, le syndrome, la maladie.
  • La folie dans l’Antiquité.
  • La théorie des humeurs dans le corpus hippocratique.
  • La médecine romaine.
  • La médecine juive et la médecine arabe.
  • La folie démontrant la Raison et lui donnant des limites à la Renaissance.
  • L’ordre économique et le « grand Renfermement » sous Louis XIV.

II. Ouverture de l’Hôpital général.

  • Le début de la méthode clinique à la Révolution française.
  • Pinel, Esquirol, la folie comme genre dont on détermine les différents tableaux.
  • Georget et la monomanie.

III. La loi de 1838.

  • La psychiatrie, discipline asilaire.
  • L’article 64 La responsabilité.
  • La folie devant les tribunaux.

IV. L’École française.

  • La thèse d’Antoine Bayle sur la paralysie générale et le problème de l’organicité des troubles. 
  • Jean-Pierre Falret et le programme visant à faire de la folie une classe de maladies individualisées, analogues aux maladies organiques.
  • Les troubles de l’humeur et la folie circulaire.
  • Lasègue et le délire de persécution.
  • Jules Falret

V. Morel, Magnan. La théorie de la dégénérescence à l’époque de Darwin, et le début de la clinique des constitutions.

  • La « déséquilibration ».
  • L’alcoolisme.
  • Legrand du Saulle et l’agoraphobie.

VI. L’épanouissement de la clinique.

  • Séglas et l’École de la Salpêtrière.
  • Cotard et le délire des négations.
  • Ballet et la PHC (Psychose Hallucinatoire Chronique).
  • Kraepelin et sa méthode, le classement des maladies par l’évolution.

VII. Le dégagement de la paranoïa et des délires passionnels.

  • Kraepelin.
  • Sérieux et Capgras, les folies raisonnantes.
  • Clérambault et l’érotomanie.
  • Lacan.

VIII. La psychiatrie allemande et l’histoire de la schizophrénie.

  • La démence précoce de Kraepelin.
  • Le Groupe des schizophrénies de Bleuler et le Burghölzli.
  • Jaspers et la psychopathologie.
  • La notion de processus.
  • Les phénoménologies, Minkowski, Binswanger.

IX. Histoire de l’hystérie, de l’origine à sa disparition dans le DSM.

  • Une histoire parallèle à celle de la folie.
  • Une maladie utérine.
  • Ses rapports avec l’hypocondrie, les « vapeurs ».
  • La névrose et l’hystérie pour les psychiatres classiques. 
  • Charcot, l’hystérie maladie neurologique.
  • Histoire du magnétisme animal, Mesmer, Chastenet de Puységur, Braid et le somnambulisme.
  • Charcot, l’hystérie et l’hypnose.
  • Bernheim et l’École de Nancy.
  • Désagrégation de la grande hystérie.
  • L’arrivée de Freud et la découverte de l’inconscient.
  • La psychiatrie conquise par la psychanalyse au XXe siècle.

X. Les traitements en psychiatrie

  • Le traitement par l’institution et les traitements de l’époque classique.
  • La « psychiatrie institutionnelle » après-guerre.
  • Les méthodes de choc (insulinothérapie, électrochoc).
  • Les tranquillisants, les neuroleptiques, les antidépresseurs, les régulateurs de l’humeur.
  • Les psychothérapies.

Notes