Charles Melman : Conclusion de la journée sur le burn-out

 EPhEP-AfB, Journée, Bruxelles le 22/04/2017

 

Je voudrais d’abord dire le plaisir que j’ai pris à écouter les communications qu’ont bien voulu nous faire aussi bien M. Thomas Périlleux, Mmes Pascale Moins et Pascale Bellot-Fourcade, ainsi que Jean-Pierre Lebrun. Ainsi que ces interventions si justes et pas moins prenantes faites par nos collègues autour de cette table ronde. Ce que je retiens personnellement, c’est d’abord évidemment la difficulté d’aborder le burn-out dans la mesure où c’est une affection aussi symptomatique dont la clinique est à la fois violente, directe et courbe, et en même temps vivante bien sûr.

La seconde difficulté me semble liée au fait que ces patients n’ont pas spécialement envie de s’exprimer. La remarque a été incluse dans l’exposé de Pascale Moins : ils n’ont plus la parole. Ils ne chercheront pas spécialement, pas forcément à faire état de leur malaise. Ce sera plutôt une certaine forme de discrétion, de passivité, d’exhibition de ce qui est un état qui s’apparente –et cela a été très bien dit- à la mélancolie.

La troisième difficulté tient donc à ceci, à mes yeux, c’est que, dans une telle situation, les diverses théories ne manquent pas de pouvoir s’appliquer à ce tableau dont la fréquence devient croissante. Et avec une différence supplémentaire, c’est qu’elles peuvent toutes avoir des effets bénéfiques, comme on le sait en médecine ou en psychothérapie. Ou même en psychanalyse puisque, comme nous le savons, il y a diverses écoles, diverses approches et que finalement, c’est bien connu dans notre domaine, des théories fausses peuvent parfaitement avoir des résultats thérapeutiques aussi satisfaisants que les autres. Ce qui risque, évidemment de nous poser quelques problèmes.

Néanmoins, je dirais qu’à nos yeux, ce qui fait la différence entre elles, ce qui peut justifier que nous voulions, avec les concepts qui nous sont familiers, interpréter ce qui se passe,  c’est une position éthique. Autrement dit : qu’attend –on de ces patients ? que leur offre-t-on ? que veut-on d’eux ? D’autant que c’est vraisemblablement à cause de ce que l’on veut d’eux dans le milieu qu’ils plongent de la façon que nous savons. Donc je dirais, si j’ai à me conforter dans mon approche, je justifierais ce réconfort de la façon dont je viens de dire.

Autrefois on parlait de « faire suer le burnous » et voilà que maintenant il s’agit de s’affronter à ceux qui aboutissent au « burnout ». « Faire suer le burnous », cela voulais dire tenter de réaliser, dans la situation de travail une parfaite maîtrise du corps de celui qui était éventuellement en position d’esclave par le maître. Ce que Jean-Pierre Lebrun a évoqué très justement au passage : cette fameuse discipline de fer.

Une remarque qui me vient aussitôt à l’esprit concerne l quelque chose qui nous est à tous familier : la fatigue. Elle n’a pas été évoquée dans nos propos. La fatigue, je ne pense pas que j’abuserais en disant que chacun de nous peut en avoir l’expérience. On dit moins qu’il y a une jouissance de la fatigue, dans la mesure où elle est sûrement le seul moyen pour chacun d’expérimenter les limites de son corps. Comme vous le savez, on ne peut pas  saisir, dans la jouissance, un corps et encore moins le sien. On ne peut en saisir qu’un morceau, une pièce. Mais dans la fatigue, il y a ce privilège de pouvoir jouir de la présence de son corps ainsi rassemblé par une limite. Il faudrait vraiment se forcer pour aller au-delà. Il y a là une limite et c’est satisfaisant  pour le corps que de rencontrer cette limite qui est celle-là même qui, sans doute, supporte cette jouissance à ce moment là, du corps et de la fatigue et qui, en général, constitue une assez bonne introduction au sommeil.

Cette limite, dans le cas que je viens d’évoquer, elle est en général occupée pour chacun d’entre nous par cette instance  à laquelle il se réfère et pour laquelle il travaille. La fatigue peut lui donner le sentiment que son travail est accompli, qu’il a eu la chance, le bonheur… Il a fait tout ce qu’il pouvait faire et il peut supposer que cette instance est satisfaite du fait même de cet effort qu’il a ainsi montré, de cette complicité qui dès lors s’établit [avec cete instance] : j’ai rempli ma tâche. Aussi bien ce qui pouvait apparaître comme utile, souhaitable, voire nécessaire, s’est accompli.

Je crois que, à entendre nos collègues qui autour de cette table ont bien voulu s’exprimer sur leurs difficultés dans le travail, je crois qu’on saisit bien que la mutation qui  se trouve opérée par le fait que celui pour lequel on travaille, ce n’est plus l’Autre (permettez-moi ce concept lacanien : le grand Autre) qui est familier à chacun. Chacun a son grand Autre et c’est par son  travail que le grand Autre tient, qu’il y a un grand Autre. Autrement dit, cette instance qui organise pour lui le dialogue intérieur avec lequel il est dans cette justification de sa conduite et de son effort.

Nous abordons cette situation qui a été très, très bien évoquée par le type de souffrance exprimée dans ce qui se produit aujourd’hui dans le travail. A savoir l’annulation du grand Autre, sa suppression au profit d’une instance examinatrice, comptable, sourde. Et cela a été très bien évoqué à propos justement du problème de l’écoute que l’on peut attendre du médecin et qui annule complètement, radicalement la jouissance que l’on peut prendre au travail.

Hier, je m’entretenais avec une jeune praticienne hospitalière qui me racontait se préparer à rencontrer –elle travaille dans une institution célèbre d’un arrondissement parisien, le 13 è- les experts. Un bataillon d’experts qui venaient donc cocher, contrôler, vérifier les statistiques, les modes d’actions, les interroger et tenir donc de leur travail un type de comptabilité qui exigeait une sorte de conformité aux prescriptions du ministère mais qui, évidemment, ne tenaient donc plus aucun compte de ce qui était l’effectivité de ce travail en tant qu’il suppose, justement, le plaisir de participer à un grand œuvre. Supposons l’ouvrier qui travaille dans une chaîne de montage automobile. Comment peut-il rentrer le soir chez lui s’il n’a pas ce sentiment d’avoir, à son poste, modeste, contribué à fabriquer une voiture qui sera plus économique, plus performante, plus confortable, moins chère. Autrement dit, qu’il contribue au grand œuvre dans lequel nous sommes supposés, les uns et les autres, engagés.

A mon sens, le burn-out n’est pas un problème de fatigue excessive et c’est pour cela que j’évoquais au départ le plaisir que nous prenons à la fatigue. A mon sens, le burn-out auquel nous assistons, est lié effectivement à cette motivation dont vous avez parfaitement rendu compte et qui est celle de la relation à celui qui a l’autorité, à la direction, au patron, au chef, à ce que vous voudrez, à l’expert qui, au lieu d’être solidaire et complice dans le plaisir d’un travail partagé, réduit la relation à une dualité chiffrée où mon travail perd facilement son sens certes, mais perd surtout le plaisir que je peux y prendre. Plaisir qui, à ce jour, constitue une part importante du plaisir que nous pouvons avoir dans l’existence.

Pascale Bellot-Fourcade a très justement évoqué le fait que le travail, ça a à voir avec la production de l’objet petit a, que c’est le plaisir que nous y prenons, notre jouissance. Quitte à ce que ce ne soit pas une jouissance qui soit parfaitement récompensée. Ce sera une jouissance frustrée. Mais néanmoins, c’est comme cela que nous vivons, c’est comme cela, avec une jouissance frustrée que nous parvenons à peu près à tenir et à partager. Mais dès lors que cette production d’objet petit a rencontre en face une machine comptable, il  est bien évident que le sens même de cet effort, de mon effort se trouve annulé. Dès lors, moi-même, qu’est ce que je fous là ?

Je dirais donc que ce qu’on appelle le burn-out  … Thomas Périlleux a dit, un peu rapidement, le nom du créateur, celui qui a inventé ce nom. C’est amusant : il s’appelle Freudenberger, qu’on pourrait traduire, abusivement évidemment : « le gardien des joies » [1]

Et ce qui est intéressant dans l’extrait que vous nous avez lu de sa définition, c’est qu’il n’y en a aucune. Il y a une métaphore : c’est comme un immeuble qui brûle. Il faut bien dire que d’un point de vue clinique, ça ne va pas loin : c’est comme un immeuble qui se consume. Ça ne va pas très loin mais c’est dire effectivement que si les instances que je suis cursivement en train de mettre en place sont effectivement à l’œuvre dans ce dont il est question, et je le crois, on voit bien que ce n’est pas l’observation, la plus attentive soit-elle, ni l’audition de très peu de choses, ce n’est pas cette procédure qui est susceptible de nous faire avancer et donc de répondre correctement aux patients.

Répondre correctement aux patients - je termine là-dessus – répondre correctement, ce serait quoi ? Dans ce cas là, que faire ? Conduite pratique : qu’est-ce qu’on fait ? Jean-Pierre Lebrun nous a apporté un cas qui me paraît à la fois admirable, mais exceptionnel.

Qu’est-ce que l’on fait ?

J’aurais tendance à penser que, dans ces cas, l’aptitude au transfert n’est pas évidente. C’est comme cela et on comprend, avec ce que je viens d’essayer de raconter, pourquoi.

En revanche, il me semble possible de reprendre avec ce sujet, comme dans les névroses traumatiques – et je crois que c’est très justement que Pierre Marchal les a évoquées - de reprendre ce qui a été, dans son enfance, une circonstance où il a pu estimer que le sacrifice de sa jouissance était méconnu, est resté incompris, voire refusé. Car il y a une question qui, à partir de là, s’ouvrirait : est-ce que le burn-out est une condamnation, une pathologie du travail inéluctable pour ceux qui se trouvent  dans cette situation ? Non, je ne le pense pas. Il y en a qui tiennent le coup malgré cette robotisation qu’on attend d’eux et de leurs organismes dirigeants. Non, il y en a qui résistent, qui supportent.

Mais il est possible qu’il y en ait pour qui cette situation vient ressusciter ce qui a pu se produire pour eux dans leur enfance. Et ce n’est pas exceptionnel. Que l’enfant puisse avoir le sentiment que ses sacrifices se heurtent à une fin de non recevoir, de non écoute, de non attention, de négligence. Autrement dit, qu’ils ne sont pas reconnus comme sujets. Et même, plus ils se sacrifieront, moins ils seront reconnus comme sujets. Ce sont des situations que l’on connaît. Et donc voir avec eux, avec cette tentative de restituer leur biographie, voir avec eux s’il ne se trouvait pas que cette occurrence ne soit effectivement venue marquer leur relation à leur entourage.

Parce qu’au fond, pour le dire autrement, il n’y a rien de pire qu’un sacrifice qui n’est pas reconnu, qui n’est pas avalisé. Une offrande qui est refusée[2]. Car on se trouve à ce moment là renvoyé au refus de considérer que l’existence ne tient qu’à cette offre, qu’à ce sacrifice, qu’à cette jouissance du sacrifice.

Donc la question est posée à l’occasion de ces excellentes contributions que vous avez bien voulu faire, voire des expériences personnelles que vous avez apportées, ce que vous trouvez dans votre propre travail. Je crois que cela peut nous aider, à cet égard, à engager un style d’action thérapeutique. Il y a donc lieu de vérifier si non seulement ça marche, comme toutes les actions qui se veulent thérapeutiques, mais si, en plus, ça donne ce que j’évoquais tout à l’heure, à savoir : le sentiment de restituer au sujet sa dignité.

Voilà pour ma part ce que je pouvais ajouter à vos travaux, S’il y a de votre côté quelques remarques ou interrogations ….

 

PM : Ce que vous évoquez de ce refus de reconnaissance, peut-on le mettre en rapport ave ce que Jean-Pierre Lebrun avançait, citant d’ailleurs Lacan, de cette tendance actuelle à se contenter d’un « nommer à », auquel la mère suffit ?

CM : Absolument. Tout-à-fait. Je trouve que la mise en place qu’il a faite était d’une très grande justesse. « Nommer à » cela veut dire que l’on ne travaille plus en son nom propre. Ça veut dire : on n’est plus là qu’à cause de la fonction que l’on occupe. Disons qu’à partir de ce moment ce n’est plus en son nom propre qu’on travaille. On en est réduit à n’être qu’un pur exécutant sans aucune initiative, sans aucune invention. On voit bien du même coup le départ de la dépersonnalisation qui se trouve mise en œuvre. Et Lacan a très bien pigé cela.

Actuellement, nous allons voir, nous allons assister à l’invasion des robots. Ça va être le grand problème. Les robots aussi bien pour faire la guerre. Pas seulement pour remplacer les travailleurs mais pour faire la guerre. On va casser du matériel plutôt que de casser des pauvres gens. Evidemment on attend le moment où il y aura des robots pour faire l’amour à notre place !

X : Et pour faire le soin …

CM : Alors figurez-vous –je ne sais pas si vous le savez- il y a une méthode de traitement de la schizophrénie par des robots. Il s’agit de la schizophrénie infantile. On est venu me consulter là-dessus pour savoir ce que j’en pensais. Comment ça marche ? Derrière une vitre on met en place un robot de la taille approximative de l’enfant. Robot qui reproduit tous les gestes de l’enfant. On m’a donc demandé ce que j’en pensais. J’ai répondu que je ne comprenais pas très bien. Pourquoi ? Parce que l’enfant schizophrène, dans son intelligence, il ne va pas manquer d’aller pisser sur la vitre et de constater que le robot …. (rires). Ça va lui faire beaucoup de bien !

PM : Je reviens sur ma question. Si, comme vous le dites, il y a effectivement congruence entre la non reconnaissance du sacrifice et le « nommer à », peut–on en conclure que contrairement à l’injonction, peut-être même à une « robotisation », effet du « nommer à », le Nom du Père ouvre le sujet, à une transmission qu’il aura à reprendre, à faire sienne dans l’invention d’un à-venir. Et cela par la reconnaissance du sacrifice ?

CM : Nous sommes engagés dans un espace qui est dominé par le numérique qui a à son principe des relations duelles. Il y a ce qu’on appelle aujourd’hui le « populisme ». Le populisme … Les réseaux sociaux ont joué un grand rôle dans l’élection de l’actuel président des Etats-Unis, contre les médias. C’est-à-dire un mode de communication directe, immédiate. Il n’y a plus aucune référence tierce. On peut désormais parler entre soi et dire absolument tout ce que l’on veut. Il n’y a plus de contraintes. Il n’y a plus de limites dans nos échanges et pour tenter de nous rejoindre les uns les autres de telle sorte, comme vous le savez, le déshabillage réciproque sera d’une grande banalité. Ça ne posera plus de problème. On est donc, grâce à des progrès scientifiques formidables – il ne s’agit jamais de désavouer la science ; il s’agit simplement de savoir ce qu’on en fait ou ce qu’on devient avec elle. Nous sommes entrés dans une époque où le contrat, la dualité du contrat se substitue au caractère toujours ternaire de la loi.. C’est là dedans que nous sommes. Et aujourd’hui, il y a une élection : on se fait connaître, on peut tout dire, on peut tout partager. Ce qui fait donc que ce que vous évoquez, Pierre, de la référence paternelle ou du Nom du Père paraît presqu’une affaire ancienne.

PM : On entend aujourd’hui certains affirmer que non seulement on peut se passer du nom du père, mais qu’il convient également de ne plus s’en servir !

CM : Mais écoutez, on peut s’en passer … mais la production des enfants est déjà fortement médicalisée. Les bébés dont les mamans disaient autrefois qu’elles étaient allées les chercher chez le docteur, eh bien c’est vrai. Et en plus, avec la GPA (grossesses pour autrui)… Cette histoire d’ « autrui », je vous demande pardon, mais cette affaire de « truie », ça me gêne beaucoup. (Rires). Mais c’est imparable. On comprend qu’il y ait des cas où une femme, dans un besoin de maternité qu’elle ne peut pas elle-même assurer, puisse le souhaiter. Mais de pouvoir en faire, lui donner cette généralisation, c’est-à-dire sortir de ces particuliers pour lesquelles cette procédure apparaît admissible et bienvenue, en faire un cas général, vous voyez ce que cela peut donner quand même : il va y avoir de plus en plus une financiarisation.

C’est important ce qui est commercialisable et ce qui ne l’est pas. Il y a des choses qui n’étaient pas commercialisables, qui ne pouvaient pas relever d’un échange monétaire. C’était tout ce qui relevait du sacré. On voit ce domaine de plus en plus restreint. On voit la sécularisation aller croissante dans les domaines qui touchent à la vie de chacun, dans ce qu’il y a de plus important, de plus précieux. J’attends fermement le moment où nous serons enfin « débarrassés » de la sexualité dont je vous signale qu’elle est source d’un certain nombre d’embarras.

Hier soir, on parlait d’un roman célèbre L’Amant de Lady Chatterley dans lequel la fonction génitale était déléguée au garde-chasse, c’est-à-dire à un employé. Sir Chatterley qui avait ses raisons –il était handicapé- , déléguait ce boulot au garde-chasse. Ça ne le gênait pas tellement : il y a quelqu’un pour assurer l’affaire. Et voilà !

PM : Pour revenir au « robot », ce mot nous vient des langues slaves où il signifie « travailleur », « esclave » et il a été l’objet –on peut difficilement dire « le sujet »- d’une pièce de théâtre écrite par Karel Capek et intitulée R.U.R. Rossum’s Universal Robots (1920) dans laquelle est décrite l’invasion du monde par les robots, invasion qui, pour n’être plus celle des « barbares », n’en a pas moins les mêmes effets : la décadence de « l’empire humain »[3]. La domination des robots est totale jusqu’au jour où un robot tombe amoureux d’une « robote » ! Et cela parce que la production des robots en est arrivée à la perfection d’en faire des humains, image parfaite de leur créateur et sans doute pris dans les mêmes pièges.

CM : Ces excursions fictionnelles pour un futur peut-être pas si éloigné, ne nous concerne ici que dans la mesure où l’on attend de plus en plus de ceux qui travaillent qu’ils travaillent comme des robots. Et cela aura quelqu’incidence sur le moral.

X : Dans la ligne de ce que vous venez de dire, où est le sacrifice ?

CM : Le sacrifice est celui de votre existence, mais qui n’est pas du tout … Si vous vous sacrifiez pour la patrie, voire pour un amour, c’est un sacrifice qui sera hautement pris en compte. Dans le cas présent, c’est considéré simplement comme une obligation professionnelle. C’est amusant d’en arriver à dire  que l’on va être privé de sacrifice… Il n’y a pas de société sans sacrifice… On pourra toujours faire des colloques ! (Rires)

 

 




[1] Herbert J. Freudenberger, né à Francfort le 26/11/1926, décédé à New-York le 29/11/ 1999. Psychologue et psychothérapeute américain. Auteur du livre Burn-out : The High Cost of High Achievement , 198. Traduit en français  sous le titre : L’épuisement professionnel: la brûlure interne, 1998.

[2] C’est dans ces termes de refus de l’offrande que l’Ecriture, dans le livre de la Genèse, fait le récit du premier meurtre : le fratricide d’Abel par Caïn. (note du transcripteur)

[3] A la quatrième de couverture de la traduction française de cette œuvre (parue en poche dans la collection Minos aux éditions de la différence en 2011), on peut lire : « Des millions de robots remplacent progressivement les hommes (…) Les hommes devenus anachroniques et inutiles sont condamnés à l’inactivité et à l’oisiveté. L’humanité tombe vite en décadence, perd sa capacité à se développer, ne procrée plus. Les robots font les guerres et finissent par se révolter contre leurs maîtres – les hommes. Leur but est de tuer tous les hommes parce que les robots s’estiment beaucoup plus parfaits et ne veulent plus être commandés par eux. »