Concours de la plus belle lettre de Nora à Joyce...

Pour pallier à sa partie dans la correspondance qu'ils expérimentaient et contribuer à l'invention de ce qui serait sa réussite.

Artpress et l'EPhEP (département des écritures) vous invitent à ce concours.

Les lettres de Nora à James Joyce sont presque aussi célèbres que son «Ulysse», en raison de leur qualité littéraire en même temps que de leur parfaite obscénité. Quelques-unes avaient été publiées en 1975 dans la revue Tel Quel, dirigée par Philippe Sollers ; elles sont désormais disponibles en livre de poche. Elles ont aussi beaucoup intéressé le Dr Lacan. Celui qui a déclaré qu'«il n'y avait pas de rapport sexuel» pensait toutefois que ces lettres étaient ce qui s'en approchait au plus près. On ne connaît pas les lettres de Nora, d'où le défit de les imaginer. Le concours est ouvert à tous, écrivains, artistes, amateurs. À chacun de proposer l'une de ces réponses, sous la forme qui lui convient, écrite, graphique, photographique.

Catherine Millet

Après l'Eire à fuir il y a le monde à refaire et donc forcément le premier couple pas pécheur et niais comme l'autre mais enfin accompli avec la femme qui se donnerait entière à un homme qui quoique bigle se construit en tâtonnant à mesure en même temps et avec elle dans la correspondance enfin réussie entre eux, sauf que nous manque à ce jour la partie tenue par Nora pour cause de copyright.

Nous ouvrons le concours de la plus belle ou plus juste ou plus discordante lettre à rédiger à sa place entre deux envois de James pour tenter de réaliser le chef-d'œuvre de cette union au défi de l'impossible. À vos plumes, seraient-ce celles de l'oreiller, pour le forcer ou renoncer vlà l'enjeu.

Charles Melman

→ Les envois sont à adresser jusqu'au 25 décembre à artpress où un jury composé de Laure Adler, Jacques Aubert, Philippe Forest, Jacques Henric, Catherine Millot, Charles Melman, Catherine Millet, procédera à leur choix.

Les meilleurs textes seront publiés dans artpress.

Un pack de Guiness sera en outre attribué aux gagnants.