Psychanalyse et transferts culturels : Perversion now !

Lieu : 
Maison de l'Amérique latine, 217 Bd Saint Germain, 7507 Paris
Date actu: 
19/09/2017 - 21:00
 

Perversion now!

sous la direction de

Diana Caine & Colin Wright 

The Palsgrave Lacan series-Palgrave-Macmillan-London-2017

Inscriptions obligatoires sur psychanalyse@transferts culturels 

et http://psychanalyse-et-transferts-culturels.com/contacter/


Beaucoup a été dit sur la perversion depuis quelques années dans les publications psychanalytiques. “Perversion généralisée”, “perversion capitaliste”, “perversité”, “personnalité perverse”, “perversion ordinaire”, “pervers narcissique” pour ne pas aller jusqu'au "fétichisme de la marchandise"  dont l'économie politique s' en est servie. Aurait-il, ce concept clinique, migré vers d’autres domaines que celui qui l’a vu naître et évoluer ? Un colloque a eu lieu à Londres en septembre 2015 qui a donné lieu à une publication collective autour de laquelle nous aborderons un si complexe sujet.  

Much has been said about perversion last years in psychoanalytic literature.  "Generalized perversion", "capitalistic perversion", "perverse personality", "ordinary perversion", "narcissistic perversion" without mentioning the "fetishism of the commodity" used in political economy studies. Could this clinical concept migrate to other fields than the one where it was born and evolve? A colloquium was held in London in September 2015, which resulted in a collective publication around which we will discuss this complex subject.

Mucho ha sido dicho sobre la perversion desde hace algunos años en las publicaciones psicoanalíticas,  “Perversion generalizada”, “perversión capitalista”, “perversidad”, “personalidad perversa”, “perversion ordinaria”, “perversion narcisista” , "fetichismo de la mercadería"  del cual la économisa politique se ha servido.Acaso este concepto ha migrado hacia otras disciplinas que las que lo vieron nacer? Un coloquio tuvo lugar en Londres en septiembre 2015 que dio lugar a esta  publicación colectiva alrededor de la cual abordaremos un tan complejo sujet. Diana Kamienny Boczkowski

La soirée aura lieu en français ou bien avec traduction.

Nous écouterons les interventions de :

Diana Caine, neuropsychologue et psychanalyste , ses travaux publiés abordent la question de la subjectivité dans la pathologie neurologique.

Roland Chemama, psychanalyste, ancien président de l'Association lacanienne internationale,(ALI) est de la Fondation européenne de psychanalyse, parmi ces récentes publications, rappellons "L'éthique de la psychanalyse" et comme co auteur, "Le métier de psychanalyste"

Hélène Godefroy psychanalyste, membre de Espace analytique,enseignante à l'université de Paris VII, chercheur associé du Centre de recherches en médecine, psychanalyse et societé, Paris Diderot,  

Gerard Pommier, psychiatre, psychanalyste, professeur, membre du laboratoire de recherche université de Paris VII, professeur honoraire université de Rosario, Argentine. Parmi ses plus récentes publications citons ""Féminin, révolution sans fin",

et d'autres co-auteurs parmi lesquels Gorana Manenti, André Michels, Arlette Pellé et Diana Kamienny Boczkowski .

Voici la présentation qu’ un des auteurs, Hélène Godefroy a souhaité proposer.

“C’est tout le fruit d’un travail en commun, réalisé dans un entrecroisement international, qui put être réuni dans cette publication. Ce recueil rassemble, en effet, les actes du colloque "Perversion et modernité, perversion now", qui a eu lieu en septembre 2015 à Londres, sous l’égide de la Fondation européenne pour la psychanalyse.

Ce projet doit son origine à un Cartel sur la Perversion, entre psychanalystes londoniens et un plus un français, au cours duquel une question émergea pour ne jamais cesser d’interroger chacun des participants : « Le déni de la castration serait-il désormais banalisé ? ».

Ce colloque psychanalytique européen a, dès lors, permis de sonder le rapport que notre modernité (envisagée ici dans sa dimension interculturelle) entretient avec la question de la perversion. De fait, un débat s’est constitué autour de ce point théorique, pris à partie par le discours social en mutation. Le concept de « perversion », tel que nous l’attribuons aujourd’hui à certaines articulations de notre clinique, est-il encore en adéquation avec la perversion que Freud décrivait en 1905 dans ses Trois essais ? Qui plus est, détient-il, pour chaque culture, le même sens ? Autrement dit, du fait d’une répression du désir nettement atténuée, une confusion des langues ne se serait-elle pas intercalée au sein même du statut psychique de la perversion ? Le sujet serait-il réellement plus enclin à transgresser qu’autrefois ?

Car, de nos jours, en quoi consiste la transgression ? Notre civilisation occidentale opère, il est vrai, des changements idéologiques et technologiques, qui mettent à l’épreuve les bornes du symbolique, et avec elles la fonction phallique et son corolaire d’invariants structuraux. Et de fait, nous constatons l’émergence de phénomènes nouveaux : des formes de symptôme inédites, des comportements sexuels affranchis, un désir saturé par la jouissance immédiate de l’objet toujours nouveau et accessible, une métamorphose des liens sociaux, conjugaux et parentaux, etc.. Ainsi, la mouvance culturelle envisagerait-elle de prendre le pas sur la structure ? Pour autant, assistons-nous à une réelle prévalence de la jouissance sur le désir ?

Somme toute, quelles conséquences cette mutation sociale peut avoir sur l’idée de la perversion et sa praxie ? Depuis l’effondrement du patriarcat, avons-nous réellement à déplorer une remise en cause de la différence des sexes, sinon le rapport entre les générations, si ce n’est la subjectivité elle-même ?

Toutes ces interrogations constituent l’ouvrage collectif, Perversion now, répertoriant l’ensemble de ces repères psychiques, chacun ciblant la pérennité de la fonction paternelle dont le discours culturel actuel témoignerait de son vacillement. Les différents auteurs (anglais, français mais aussi italiens, américains, brésiliens…), s’appuyant en effet sur une clinique spécifiquement choisie, analysent, commentent, cherchent à démontrer si l’entendement psychanalytique a en définitive à se résoudre à penser désormais la « perversion » – et son rapport à la Loi – différemment de ce point nodal dont il prend son origine à partir du complexe d’Oedipe ?Hélène Godefroy”

 

Inscriptions obligatoires sur : psychanalyse@transferts culturels 

et http://psychanalyse-et-transferts-culturels.com/contacter/