Landman C. Dr

Claude Landman : présentation du livre "L'économie de la jouissance" de P-C Cathelineau

Une chose est sûre, le livre de Pierre-Christophe Cathelineau, L’économie de la jouissance, ne laissera pas le lecteur indifférent. La question qui s’y débat en effet est celle que pose Freud en 1930 : les données que nous apporte l’expérience pourtant réduite de la psychanalyse et de ce que s’y découvre, les impasses du sexuel, sont-elles susceptibles de rendre compte en raison du malaise dans la civilisation que chacun éprouve et à nous autoriser à en apercevoir une possible résolution ?
C’est ainsi dans le droit fil de l’audace qui fut celle du Viennois, que l’auteur se situe en prolongeant son analyse à partir de l’apport décisif de Lacan concernant des différentes modalités selon lesquelles se décline la jouissance chez l’être parlant et qui détermine ses relations, tant avec l’autre sexe que dans le lien social et politique.

Claude Landman : Développement, fonctionnement et processus psychiques - 4

Lors de la conférence inaugurale qui présentait le travail de cette année consacré à la psychopathologie depuis Freud, je vous faisais remarquer que pour tenter de répondre à la question que pose Lacan, celle de savoir par quel privilège, dans sa rencontre avec l’hystérique, Freud a pu trouver la porte d’entrée dans ce qu’il désigne comme l’inconscient, je serai amené à reprendre avec vous certains textes qui ont présidé à la naissance de la psychanalyse.

Nous nous sommes ainsi successivement intéressés au texte de 1893, intitulé « Quelques considérations pour une étude comparative des paralysies motrices, organiques et hystériques », où Freud distingue l’anatomie neurologique de l’anatomie hystérique, anatomie hystérique fondée sur une conception triviale des différentes parties du corps, puis à deux textes de 1895 « Étude sur l’hystérie » et L’« Esquisse » dans lesquels Freud résout magistralement deux cas à partir de sa conception de la surdétermination du symptôme hystérique et de la technique de l’association dite libre, celui de Lucie R., qui souffrait d’hallucinations olfactives, et celui de la jeune Emma qui présentait une phobie de se rendre seule dans les magasins.

Claude Landman : Développement, fonctionnement et processus psychique -3

Vous vous en souvenez peut-être, j’ai conclu notre dernier entretien en vous disant que je repartirais ce soir de ce constat décisif, qui est au fondement de la psychopathologie psychanalytique, de la psychopathologie depuis Freud, ce constat décisif qui est la surdétermination du symptôme, en ajoutant que je prendrais appui sur l’apport de l’enseignement de Lacan pour éclairer et préciser cette propriété essentielle du symptôme.

Claude Landman : La psychopathologie depuis Freud -2

J’ai conclu, vous vous en souvenez peut-être, notre dernier entretien en vous disant que nous partirions aujourd’hui des Études sur l’hystérie publiées en 1895, qui sont, vous disais-je, à la naissance de la psychanalyse. Que j’utilise ici le terme de naissance n’est pas une métaphore. Pourquoi ce n’est pas une métaphore ? C’est simple. C’est en 1895 que Freud donne une nouvelle méthode qui inaugure le nom de psychanalyse. Mais qu’est-ce qui fait le fond de cette nouvelle méthode que Freud nomme psychanalyse sinon – je vais dire comme ça, ça ne va pas vous paraître trop compliqué – l’assomption par le sujet de son histoire en tant qu’elle est constituée, cette histoire qui va être assumée – c’est ça, l’assomption – en tant qu’elle est constituée par la parole adressée à l’autre. Au fond, ça n’est pas si compliqué. Mais c’est de là que Freud est parti, de l’importance de la parole, dans l’assomption par le sujet de son histoire, dans le cadre de cette méthode, qu’il a nommée psychanalyse.

Claude Landman : La psychopathologie depuis Freud - Conférence inaugurale 2018

D’abord bonsoir à tous et bienvenue à ceux qui intègrent notre école cette année. Avant de commencer à déplier le titre que j’ai choisi pour la conférence à venir et pour celles que je serais amené à faire dans les semaines qui viennent : « La psychopathologie depuis Freud », puisque tel est mon titre, permettez-moi de faire état du léger sentiment d’étrangeté que j’éprouve, teinté d’un peu de regret, et que probablement certains d’entre vous partagent avec moi, qu’ils soient élèves, enseignants ou responsables de l’école. En effet, depuis sa création en 2010, la conférence de rentrée de l’école était prononcée par le Docteur Charles Melman au titre de sa fonction de doyen que j’occupe désormais du fait de la rotation des responsabilités qu’exigent nos statuts. Jusque-là, c’était dans la salle, parmi vous, et ceux qui vous ont précédés, que je me trouvais pour écouter cette conférence, qui sans revêtir un caractère solennel constituait néanmoins un temps fort de l’année et ce, dans la mesure où nous étions réunis les uns et les autres pour entendre celui à qui revient l’initiative de la fondation de l’École des hautes études, de l’École pratique des hautes études en psychopathologie. Il lui a donné son élan et grâce auquel, entouré par ceux qui l’ont suivi et soutenu par leur travail, cette école connaît aujourd’hui la notoriété dont votre présence témoigne. Mais que chacun se rassure, ainsi qu’il l’a annoncé, Charles Melman, continuera à donner ses cours et à participer activement à nos journées ainsi qu’à certaines grandes conférences qui auront lieu pendant l’année.

Pages

Subscribe to Landman C. Dr