François Gonon est neurobiologiste, directeur de Recherche CNRS à l’Institut des maladies neurodégénératives, université de Bordeaux.
Ce texte, publié en novembre 2011 par la revue Esprit, s’appuie entre autres sur des études réalisées par l’auteur et ses collaborateurs avec le soutien du CNRS, de la région Aquitaine et de l’institut des sciences de la communication du CNRS. Cependant, les opinions exprimées ici n’engagent que l’auteur. Contact : francois.gonon@u-bordeaux2.fr.
Il nous semble fort intéressant d’en lire l’intégralité, présentée sur le site de la revue Esprit http://www.esprit.presse.fr/archive/review/article.php?code=36379&content=Gonon
Nous vous proposons la question qui débute cet article.
Le discours de la psychiatrie biologique affirme que tous les troubles mentaux peuvent et doivent être compris comme des maladies du cerveau. Il y a bien évidemment des cas où des symptômes d’apparence psychiatrique ont des causes cérébrales identifiables et traitables. Par exemple, une tumeur hypophysaire peut entraîner les symptômes d’une dépression bipolaire. Les progrès de la neurobiologie, de l’imagerie cérébrale et de la neurochirurgie permettent de traiter ces cas qui semblaient relever de la psychiatrie et apparaissent maintenant relever de la neurologie. Peut-on en déduire que, dans un futur proche, tous les troubles psychiatriques pourront être décrits en termes neurologiques puis soignés sur les bases de ces nouvelles connaissances ?